3.3.1.5. Soumission de l'action administrative au pouvoir politique

l'action de l'administration a toujours été soumise au politique, mais avec l'Etat de Droit préconisant la soumission à la loi, cette caractéristique a tendance à s'accentuer.

"‘le débat politique et les effets programmatiques favorisent un calendrier serré et un échauffement du processus de décision’"445. La rationalité politique dominante aboutit à ce qu'il convient d'appeler "le coût politique" de certains choix qu'il est parfois difficile de justifier sur le plan économique.

Aussi, la gestion publique tient-elle compte d'un horizon temporel marqué par le cycle électoral. Dans le but de renforcer leur crédibilité et de gagner la confiance de leurs électeurs, les dirigeants politiques s'activent à réaliser des résultats pendant la période législative. Cela les empêche, semble-t-il, de poursuivre une ligne de conduite cohérente sur le long terme.

La double direction politique et administrative rend la gestion des affaires publiques difficile. Le monde des politiciens change à l'issue des mandats législatifs alors que les administratifs ne bougent pas et renforcent leur expertise de spécialiste. Ces derniers sont tenus de composer avec les nouveaux élus. En cas de mésentente, le service public s'en trouve affecté.

Notes
445.

A. Bartoli, "le management des organisations publiques", op cit, p.7.