La gestion des concours implique la mobilisation d'énormes ressources budgétaires et humaines. En raison du nombre de plus en plus élevé de postulants, il est difficile de respecter les principes d'efficacité et d'équité.
‘«Pour recruter 240 agents on a du traiter 40.000 demandes environ».’Cadre supérieur Très souvent
L’écart est significatif avec le secteur privé où par exemple une première sélection des curriculum vitae permet d’éliminer à moindre coût entre 50 et 80 % des candidats.
Cette situation s’explique essentiellement par l’afflux massif de candidats alors que les postes budgétaires sont limités.
‘En conclusion, les résultats escomptés du concours semblent excessifs. Destiné à mesurer des capacités académiques à un instant donné, ce mode de recrutement ne peut garantir qu’un agent soit capable de s’insérer aujourd’hui dans son environnement de travail et de s’adapter demain aux différentes missions qui lui seront confiées. En revanche, l’administration recourt rarement aux instruments qui pourraient utilement corriger les éventuelles "erreurs" du recrutement par concours. A cet effet, nous recommandons de :professionnaliser le recrutement487 ;
adapter et moderniser ses outils488 ;
exploiter la durée du stage de titularisation, prévue par la réglementation en vigueur et qui est généralement plus longue que la période d’essai dans le secteur privé et qui devrait constituer pour l'administration un atout qui permet soit d'adapter le profil du stagiaire, soit de le licencier en cas d'insuffisance professionnelle.
Ceci induit la révision des dispositions du statut général de la fonction publique relatives aux modalités de recrutement (art 22 du décret royal du 22/06/1967), dans le sens d’une application plus rigoureuse du principe de sélection, en fonction de la seule compétence des candidats.
Cf. Infra, pp.219-220.
Cf. Infra, pp.219 et s.