2.1.1.2 - L’évaluateur, n’est pas un auditeur

L’audit permet d’établir une expertise comptable, financière, sociale, voire culturelle qui sera réalisée par un expert externe à l’organisation ²⁶³ . Traditionnellement, le rôle de l’auditeur consiste à «diagnostiquer les causes des problèmes mis en évidence, et à proposer des recommandations d’action qui seront mis en œuvre non par lui-même, mais par les responsables de la fonction ou du domaine des audits» ²⁶⁴ .

Nous distinguons désormais deux types d’audits : l’audit financier  et l’audit opérationnel. Le but de l’audit financier est d’exprimer «une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes annuels [alors que l’audit opérationnel vise] l’examen systématique des activités d’une entité en vue d’évaluer les réalisations et de faire des recommandations » ²⁶⁵ .

De par leurs fonctions, l’audit financier et l’audit opérationnel peuvent être menés en interne par un service spécialisé de l’organisation. Soulignons en outre, que ces deux types d’audits se basent sur des valeurs qui sont, soit prévues par la Loi, soit définies par la direction. Par ailleurs, l’audit financier et l’audit opérationnel comportent en général trois parties essentielles :

• le diagnostic pour déceler les dysfonctionnements.
• des recommandations pour remédier à ces dysfonctionnements.
• un plan d’action pour mettre en place ces recommandations.

C’est en raison de la similitude de méthodes et de finalités que l’audit semble, en apparence, très proche de l’évaluation. Cependant, S. Dalhoumi ²⁶⁶ souligne la primauté de l’évaluation sur l’audit qui «s’inscrit au cœur de l’action, en temps réel pour la corriger (c’est à dire l’action) le plus tôt possible».

Le rôle de l’évaluateur dépasse la recherche des valeurs (sociale, économique, politique, normative, etc.) dans la mesure où il tente d’expliquer comment les actions sur lesquelles reposent les valeurs sont réellement menées.