La littérature consacrée à la question de l’évaluation fait toujours référence à un socle de critères sur lequel l’évaluateur fonde son jugement pour déterminer de façon claire et précise le niveau d’objectifs qu’il entend évaluer. Chaque critère met en relation certains paramètres de l’évaluation, et exige pour son application des outils d’évaluation bien particuliers. De même, il détermine le niveau d’appréciation d’une action donnée.
Nous distinguons principalement quatre critères d’évaluation à savoir : l’efficacité, l’efficience, la pertinence et l’impact (voir fig.2). Ces critères sont largement décrits aussi bien en sciences de la gestion qu’en sciences politiques. Certains spécialistes assimilent l’efficacité à l’efficience 301 , alors que d’autres établissent une hiérarchie entre ces deux critères. Pour certains, l’efficience est sous-jacente à l’efficacité. Pour d’autres, «être efficient est mieux qu’être efficace» 302 .
Pour nous, l’efficacité, l’efficience, la pertinence et l’impact font partie d’un même dispositif qui est celui de l’évaluation des performances d’une organisation. En effet, nous constatons d’après le schéma de A. Bartoli et P. Hermel 303 , que le concept de performance se situe, au cœur même de l’organisation vers lequel les acteurs, leurs valeurs, leurs objectifs, leurs moyens, leurs résultats tendent.
Selon ces auteurs, l’amélioration de la performance résulte du croisement de six axes. Ils citent le temps, le référentiel et les objectifs, les acteurs et leurs activités, les moyens alloués et le temps dépensés, les critères d’évaluation, les moyens et les activités (voir fig.3).
En sciences de la gestion, la recherche de la performance d’une organisation donnée met en relation d’une part, des valeurs édictées et des objectifs fixés, et d’autre part, des moyens et des activités mis en place pour réaliser ces objectifs. Ces moyens et ces activités seront transformés en services ou produits ; ils seront appréciés au regard des résultats (efficacité et efficience), des objectifs (pertinence) et des valeurs visées (impact).
P. du Mont cité par J. Gazagnes, op. cit..
J. Dupuis, op. cit., p. 37.
A. Bartoli et P. Hermel, op. cit., pp. 322.
Ce schéma est tiré de l’ouvrage de A. Bartoli et P. Hermel (1989, p. 322) .