Conclusion 

La Bibliothèque est une organisation publique substantielle placée sous la tutelle d’une politique publique institutionnelle. De ce fait, elle doit obtenir certains impacts par son action publique dans le respect de la Loi et de l’intérêt général. En tant que service public, elle doit démontrer l’usage judicieux de ses moyens (qui se mesure en terme de réduction du gaspillage ou des dysfonctionnements).

En France, nous avons constaté que l’évaluation des établissements publics a connu des améliorations au cours de ces dernières années sur le plan juridique et instrumental. Cette activité qui suscite un intérêt de plus en plus croissant dans l’espace public doit dorénavant s’exercer dans le cadre d’un management public durable dont nous retenons les trois concepts clefs suivants :

• La communication : au niveau interne, elle vise l’amélioration de la relation entre les individus travaillant dans la même organisation publique ; au niveau externe, elle consiste à promouvoir l’échange entre des organisations publiques ayant des missions comparables.
• La promotion de services de qualité au profit des utilisateurs, qui nécessite l’introduction des techniques du marketing public.
• Le contrôle financier au regard des objectifs à atteindre qui implique de la part du manager public, une connaissance approfondie des techniques de contrôle budgétaire et de comptabilité analytique.

En suivant ces principes du management public, la Bibliothèque doit pouvoir mieux rendre compte de ses actions et se rapprocher le plus possible de l’atteinte des effets attendus. Pour y parvenir, il convient d’évaluer pour ajuster continuellement la planification poursuivie au changement qui est devenu une donnée incontournable dans le monde des Bibliothèques.

Premièrement, l’évaluation guide la mise en place de la politique de gestion à suivre qui doit être connue par l’ensemble des personnels de la Bibliothèque. Dans ce sens, la pratique de l‘évaluation permet de repérer les origines de conflits potentiels et/ou les éléments qui favorisent la réalisation de cette politique ; elle suppose un processus d’apprentissage au cours duquel les acteurs seront de mieux en mieux préparés au suivi de la politique.

Deuxièmement, l’évaluation permet de remettre en question à tout moment la politique de gestion par les acteurs concernés en appréciant en groupe ses résultats sur les plans de l’efficacité, de l’efficience, de la pertinence et de l’impact. Cette remise en question favorise les échanges d’idées pour résoudre les problèmes observés et donne un pouvoir de décisions aux personnels en situation de service.

La pratique de l’évaluation de façon permanente par l’ensemble des personnels de la Bibliothèque conduit à instaurer une culture de l’évaluation orientée vers la prise de décision et non simplement la légitimité. Cette culture sera fondée sur un travail d’équipe et rend le pouvoir de décision décentralisé au sein de la Bibliothèque.