Nous venons donc de constater que la responsabilité du service public d’une part, et l’obligation de contrôle des moyens (au sens où l’entend B. Calenge 576 ) d’autre part, concernent la plupart des Bibliothèques en France aussi bien universitaires que publiques.
Conformément à l’article 3 de la charte des Bibliothèques, la Bibliothèque est « un service public nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle doit assurer l’égalité d’accès à la lecture et aux sources documentaires pour permettre l’indépendance intellectuelle de chaque individu et contribuer au progrès de la société » 577 . Certes, les situations demeurent quelque peu hétérogènes entre les Bibliothèques universitaires et les Bibliothèques publiques.
Néanmoins, toutes les deux doivent remplir les missions de la charte et tendent vers une même finalité : repenser le rôle du bibliothécaire et innover ses méthodes de gestion en fonction des besoins nouveaux de l’environnement (i.e. les besoins des publics et les demandes de l’autorité de tutelle) de la Bibliothèque. C’est justement au sujet des missions qu’il est souhaitable à notre avis, de conjuguer les pratiques des uns et des autres ; car par-delà les différences qui persistent entre les Bibliothèques universitaires et les Bibliothèques publiques en France, il existe des points convergents qui sont susceptibles de créer un échange d’expertises et de vécus professionnels 578 .
« le terme de moyens évoque un ensemble composé du budget, des locaux et du nombre d’agents affectés à l’établissement » (B Calenge, Conduire une politique documentaire, Paris : Ed. du cercle de la librairie, 1999, p. 92, 386p.
cité dans Les petites Bibliothèques publiquesde B Calenge (op. cit., 1993, p. 13).
L. Badra et R. Bouché. « Evaluating public and academic libraries for better management : the French approach and methodology”, in : Proceedings of the 3 rd Northumbria International Conference on Performance Measurement in Libraries and Information Services, Value and Impact, 27-31 août 1999, pp. 199-203.