3.2.1.1- La Sous Direction des Bibliothèques et de la Documentation (SDBD)
Rattachée à la DES du Ministère de l’Education Nationale, la SDBD a en charge les questions documentaires des Universités. L’article 5 de l’arrêté du 15 décembre 1997, publié au journal officiel le 16 décembre de la même année, résume les principales fonctions de ce service comme suit
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:
- Coordonner la politique documentaire de l’enseignement supérieur ;
- Contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique de développement des Bibliothèques et de l’IST ;
- Diriger la mise en œuvre du schéma directeur informatique des réseaux de Bibliothèques universitaires
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;
- Répartir les moyens et instruire les volets documentaires des contrats passés avec les établissements ;
Pour accomplir cette dernière fonction, la SDBD apprécie les réalisations des Bibliothèques par l’ESGBU : il s’agit d’une enquête nationale qui fournit des données quantitatives permettant :
- à l’administration centraled’avoir une connaissance fine de l’utilisation des moyens et des performances obtenues par les Bibliothèques universitaires ;
- aux Bibliothèques elles-mêmes de disposer d’un outil de connaissance de leur activité facilitant ainsi l’évaluation des effets de leur projet entrepris
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.
L’ESGBU comporte deux parties : « l’une concerne pour l’ensemble de la Bibliothèque, des données budgétaires et comptables extraites du compte financier ; l’autre s’adresse aux sections, ou sous-sections éventuelles, et recense des informations sur l’activité documentaire »
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.
- Dans la partie financière, chaque Bibliothèque dresse son bilan budgétaire en indiquant ses dépenses ventilées par fonction et ses recettes ventilées par origine.
- Dans la partie documentaire de l’enquête
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, l’établissement indique l’accroissement et l’utilisation de son fonds documentaire (nombre de titres de livres français acquis, nombre d’abonnements de périodiques étrangers en cours, nombre de documents consultés en libre-accès ou prêtés, etc.), sa fréquentation (nombre de lecteurs inscrits, nombre d’entrées, nombres de places assises, nombre de connexions à Internet, etc.), ses services rendus (durée d’ouverture hebdomadaire, nombre total d’étudiants formés, nombre de visites guidées, etc.) et son personnel (nombre de personnes titulaires de catégorie A, B ou C, nombre de personnes contractuelles, etc.).
Malgré l’implication croissante des personnels des Bibliothèques universitaires dans l’ESGBU, l’apport de cette enquête demeure cependant limité pour les raisons suivantes :
- Le contenu de cette enquête n’a pas changé depuis sa mise en place
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.
- Le questionnaire n’est pas complété par les petites structures universitaires tels que les centres de documentation d’UFM
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et d’IUT
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, et ce en raison de la complexité
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de la grille du questionnaire.
- L’ ESGBU répond à un besoin statistique et ne contient pas d’indicateurs.
- De par la fréquence de sa mise à jour, la valeur des données chiffrées fournies par l’ESGBU est incertaine par rapport à la célérité des changements que peut connaître une Bibliothèque universitaire
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. Vue sous cet angle, l’enquête ne peut pas aider à infléchir à temps le cours de son action.
- L’ESGBU est un outil utile pour établir un diagnostic mais insuffisant pour mener à terme le processus de l’évaluation. En d’autres termes, les résultats de cette enquête conduisent à établir une macro-évaluation ; ils décrivent les faits sans pour autant nous informer sur les effets, c’est-à-dire les raisons des écarts entre les objectifs et les réalisations.