Conclusion

Avec le soutien de la DLL et de la SDBD, les Bibliothèques publiques et universitaires ont pris l’habitude de recueillir régulièrement (au moins de façon annuelle) les données utiles à l’évaluation de leur offre documentaire et de leurs services ; elles ont acquis des méthodes nouvelles pour présenter à leur tutelle les résultats de leur action de façon normative, cohérente et contrôlée. De même, les rapports de la DLL et de la SDBD ont permis à chaque Bibliothèque de situer son niveau de performance par rapport à la moyenne nationale des Bibliothèques de même catégorie.

A ces égards, les données recueillies par la DLL et la SDBD constituent une source précieuse parce qu’elles se présentent de façon normalisée ce qui les rendent plus facilement comparables. Cependant, l’apport de ces statistiques demeure limité par leur publication tardive. En effet, le recueil des données relatif à l’évaluation des Bibliothèques est centralisé, ce qui explique la lenteur de la collecte de données. La difficulté est telle qu’il y a toujours au moins un an de décalage entre la réception des questionnaires complétés par les Bibliothèques participantes et la publication des rapports d’évaluation par la DLL et la SDBD. Par ailleurs, la conception des enquêtes et l’analyse des résultats sont du ressort de la DLL et de la SDBD.

Ces derniers ne retiennent dans les questionnaires que les éléments comparables pour connaître la situation générale des Bibliothèques en France. Ainsi, les aspects propres aux Bibliothèques ne sont pas traités dans les questionnaires de la DLL et de la SDBD. C’est pourquoi, il est nécessaire de ne pas limiter la pratique d’évaluation des Bibliothèques en se contentant de remplir ces questionnaires. Enfin, les recueils statistiques demandés mesurent plus des actions et des acquisitions de ressources que des effets.

L’évaluation, telle que nous l’avons définie, est avant tout un processus d’aide à la décision qui permet d’apprécier, sur le plan local et étape par étape, le système de planification mis en oeuvre par une Bibliothèque. C’est pourquoi, il convient pour chaque Bibliothèque, de construire son propre processus, tout en continuant de participer aux enquêtes demandées par le Ministère de tutelle.