3.3.2- Les nouvelles données (depuis 1995)

Force est de constater que la mobilisation des organismes internationaux tels que l’ISO, l’IFLA et l’AFNOR a donné de meilleurs résultats en matière d’évaluation des Bibliothèques depuis 1995 660 . La synergie et la concertation d’experts internationaux en matière d’évaluation des Bibliothèques sont à l’origine de cette mobilisation qui se renforce davantage à l’occasion de rencontres tenues régulièrement à l’échelle internationale. A ces rencontres, participent de façon active des bibliothécaires. Cela a permis de tenir compte de la réalité des Bibliothèques et de leurs besoins.

L’échange d’expériences en matière d’évaluation des Bibliothèques à l’échelle internationale a conduit à la mise au point d’une boîte à outils, de deux normes ISO et d’un rapport MIEL.

Cependant, nous retiendrons que cette nouvelle instrumentation reprend l’essentiel du contenu informatif des manuels issus de la littérature professionnelle internationale. Néanmoins, elle a réduit de façon sensible les invariants caractérisant les manuels d’évaluation édités avant 1995. Ainsi, les récents ouvrages  sélectionnent les indicateurs répondant au cadre de la description suivante : « avoir un contenu informatif, être fiable, valide, adéquat, applicable et enfin comparable » 661  ; ils décrivent de manière concise, les méthodes de recueils de données susceptibles d’être employées pour établir des indicateurs de performance normalisés.

Nous relèverons de même, que les ouvrages édités après 1995 sont devenus très concrets dans la mesure où ils ont pour fonction de préparer la mise en œuvre de projets de SI et de SIAD. Mais, nous retiendrons que les auteurs de ces ouvrages manifestent un attachement constant à la définition des concepts de base liés à l’évaluation et la prise en compte de l’état actuel des connaissances et des pratiques liées à l’évaluation des Bibliothèques.

Notes
660.

D’après le compte rendu de la journée « mieux évaluer, mieux gérer : les indicateurs de performance dans les Bibliothèques universitaires » organisée par l’ENSSIB avec la collaboration de la Sous-Direction des Bibliothèques et de la Documentation de l’Enseignement Supérieur. Cette journée qui s’est tenue le 15 juin 1999 a réuni plusieurs conservateurs français, ayant participé ou participent à l’élaboration ou à la mise à jour de la norme ISO 11620 (P. Carbone, directeur du service commun de documentation de l’université Paris XII) et de la boîte à outils (M-D. Heusse Directrice du Service Commun de Documentation de l’Université de Toulouse I ).

661.

I. Masse, « Les indicateurs de performance dans les Bibliothèques », in : Bulletin des Bibliothèques de France, t.43, n°5, 1998, pp. 112-113.