4.1.5 Nos hypothèses

Nous posons deux hypothèses qui présideront à notre travail de recherche :

Ces hypothèses construites à partir des situations relevées dans les trois premiers chapitres, nous conduisent à fixer notre projet de recherche. Il s’agit bien de réfléchir, pour le bibliothécaire français, à une démarche d’évaluation, permettant d’évaluer l’organisation qu’il gère au regard de ces moyens, de ses résultats et de ses objectifs. Pour nous, cette démarche sera construite non seulement en se référant au cadre théorique déterminé dans la première partie, mais surtout en tenant compte de la réalité des Bibliothèques françaises. Soulignons par ailleurs, que le suivi de cette démarche est conditionné par l’utilisation d’un SIAD que nous entendons construire pour le bibliothécaire français. Nous pensons que ce système saura lui faciliter la gestion des informations qu’il collecte au quotidien et des décisions qu’il prend ; il saura le soutenir dans son acquisition d’une culture de l’évaluation.

Nos hypothèses ayant été construites à partir de la revue de la littérature, nous avons choisi de vérifier leur pertinence pour déterminer si nos réflexions étaient bien adaptées à la réalité du terrain. Car, à défaut d’études récentes qui guident notre réflexion sur les caractéristiques du dispositif d’évaluation que nous envisageons de construire, il était nécessaire pour nous de mener dans un premier temps, une enquête sur le terrain destinée à la fois aux Bibliothèques universitaires et aux Bibliothèques publiques. Cette étude de nature exploratoire a pour but de comprendre davantage :

L’objectif de notre étude de terrain est de savoir ce que recouvre exactement la notion d’évaluation chez les bibliothécaires ; il consiste surtout à apprécier la réalité de la pratique d’évaluation dans les Bibliothèques universitaires et les Bibliothèques publiques, afin de réfléchir sur les perspectives de son développement. A cet effet, l’enquête va nous permettre de répondre précisément aux interrogations suivantes :

Notes
769.

Nous employons le mot « scientifique » pour désigner la démarche objective de l’évaluation qui se base sur une méthode. Celle-ci permet d’ordonner les observations et de les expliquer dans un langage normalisé. Elle s’appuie essentiellement sur l’attitude objectif et critique de l’évaluateur (A. Laramée, op. cit., 1991). De ce point de vue, nous pouvons dire que le recours à une démarche scientifique nous permet d’aller au-delà de nos intuitions et de nos expériences personnelles d’intérêt immédiat.