Comme nous l’avons relevé dans la partie précédente, 36,7 % des maîtres interrogés ont fait état d’un ou plusieurs moments de leur carrière au cours desquels ils ont pensé sérieusement à quitter le métier d’enseignant. Nous leur avons demandé de situer plus précisément ce moment.
Les résultats confirment bien ceux que nous avons établis antérieurement : c’est entre la 7° et la 15° année d’enseignement qu’ils ont le plus de doute (36 % des cas). Mais nous devons être également attentif à deux autres moments forts : le premier au tout début de la carrière (9,3 % ) et un second après la 15° année (18,7%). Enfin, 18,6 % font état de plusieurs moments de doutes sérieux. (graphique 111)
Etudions le moment où apparaît ce doute en fonction de chaque motivation première de départ
Dans un premier temps, relevons leur première motivation pour l’enseignement (graphique 112).
Les motivations actives, qui mettent en relation l’enseignant et élève, sont davantage citées.
Observons plus finement ces motivations pour les maîtres interrogés, en distinguant ceux qui ont eu des moments de doute et ceux qui n’ont jamais pensé à quitter l’enseignement (graphique 113).
Tout d’abord celles des seconds.
Ceux qui n’ont pas pensé à quitter leur métier y sont entrés, pour 61 %, avec des motivations actives.
Intéressons-nous maintenant uniquement aux premiers et examinons les motivations de départ de ceux qui ont pensé à quitter l’enseignement et eu des moments de doute.
motivations |
|
|||||||||||||||||
actives | 6 % | 3 % | 8,5 % | 37 % | 23 % | 22,5 % | ||||||||||||
matériell. | 9,5 % | 19,5 % | 9,5 % | 32 % | 16 % | 13 % | ||||||||||||
passives | 22 % | 0,2 % | 0,3 % | 44,5 % | 11 % | 22 % |
Lorsque les motivations de départ sont plutôt matérielles, les moments de doute arrivent très tôt dans la carrière et se poursuivent tout au long de celle-ci.
Lorsqu’elles sont plutôt passives, ils ont lieu, nettement, en tout début de vie professionnelle, disparaissent presque totalement et réapparaissent en son milieu.
Lorsqu’elles sont plutôt actives, ils n’existent, réellement, qu’à mi-carrière et continuent jusqu’à la fin.
Etudions, pour chaque motivation de départ, la présence des différentes périodes d’incertitude, lorsqu’elles se produisent au cours d’une carrière.
Dans un premier temps, travaillons à partir des motivations actives, qui représentent 46,5 % des premières motivations pour choisir le métier d’enseignant.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
7 % | 1 % | 8 % | 50 % | 9 % | 25 % |
Celle-ci représente 15,7 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Les moments de doute apparaissent de manière significative entre les 7° et 15° années. L’enseignant, s’il s’est engagé très tôt, va vivre à mi-carrière des rapports plus formels avec ses élèves. Ces derniers ne le perçoivent plus comme “le maître confident”. Une distance croissante entre lui et eux se renforce. Alors, des épisodes d’indécision peuvent se manifester.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,5 % | 0,5 % | 28 % | 29 % | 41,5 % | 0,5 % |
Celle-ci représente 12,3 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Des phases d’incertitude surgissent dès la 5° année, pour être à leur maximum après la 15°année. La routine survient parce que le travail devient plus spontané.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1 % | 0,1% | 0,3 % | 0,5 % | 0,5 % | 98,5 % |
Celle-ci représente 2 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
C’est tout au long de la vie professionnelle que des moments de doute se présentent. Il n’y a pas de circonstances particulières qui les déclancheraient. Au cours de leur carrière et même de manière progressive, ces maîtres, entrés dans l’enseignement parce qu’ils en avaient une haute estime, seraient déçus .
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
23 % | 0,5 % | 0,5 % | 24 % | 27 % | 25 % |
Cette motivation représente 5,4 % des déterminations initiales.
23 % sont confrontés dès les deux premières années à des moments de doute. Leurs fortes représentations du métier peuvent être remises en cause par la réalité de la profession et ses difficultés, très tôt dans leur carrière.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,5 % | 15 % | 0,5 % | 33,5 % | 34 % | 16,5 % |
Celle-ci représente 12,7 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Les périodes d’indécision apparaissent de manière caractéristique à partir de la 7° année d’enseignement, comme pour ceux qui avaient choisi ce métier parce qu’ils étaient à l’aise avec les jeunes. Après les premières années d’expérimentation et d’espérance par rapport à leur fonction, les représentations du métier relatives à l’impact de la fonction éducative sur les enfants sont remises en cause, et cela est source de troubles.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,3 % | 0,1 % | 0,1 % | 99 % | 0,3 % | 0,2 % |
Celle-ci représente 3,4 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Les périodes d’indécision se concentrent essentiellement entre la 7° et 15° année.
Le plaisir de rester dans cet univers scolaire sécurisant est maintenu dans les premières années. Mais, avec la pratique professionnelle, le contexte d’une nouvelle et différente place dans l’institution fait surgir de nouvelles bases déstabilisantes.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1% | 0,1 % | 0,1 % | 50 % | 0,2 % | 49,5 % |
Celle-ci représente 1 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Le début de carrière est plutôt serein mais c’est pour 50 % de ces maîtres entre la 7° et 15° années que les premiers doutes apparaissent. Ceux qui ont choisi l’enseignement pour une promotion sociale, se trouvent face à la réalité du métier et à ses déceptions, en particulier en ce qui concerne leur statut dans la société. Il s’agit essentiellement de personnes d’origine populaire, recrutées après la classe de troisième à l’Ecole Normale L .
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1 % | 0,1 % | 0,1 % | 0,2 % | 99 % | 0,5 % |
Celle-ci représente 2 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Les phases d’indécision apparaissent beaucoup plus tardivement, après des premières années d’enseignement sereines. Pendant cette période, les maîtres ont pu réaliser leur désir de rester au contact des livres et de la culture par une activité professionnelle permettant l’accès à un mode culturel. L’évolution du métier depuis ces trente dernières années a favorisé cette ouverture. La période de crise se manifestant à partir de la 15° année est certainement due à des facteurs venant freiner leur dynamisme.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1 % | 0,1 % | 0,1 % | 0,2 % | 0,5 % | 99 % |
Celle-ci représente 1,5 % des motivations initiales pour choisir l’enseignement.
Ceux qui ont ce type de motivations se sont engagés dans l’enseignement avec une idéologie, des espérances ou des convictions qui ont été contrariées tout au long de leur carrière.
Observons maintenant la présence de moments de doute à partir des motivations matérielles de départ qui représentent 41,3 % des déterminations initiales.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
7 % | 14,5 % | 7 % | 36 % | 14,5 % | 21 % |
Celle-ci représente 18,7 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Au cours des premières années, les promotions sont fréquentes et les changements d’échelon nombreux, permettant ainsi des augmentations de traitement. A partir de la 7° année, ils sont moins rapprochés. C’est à ce moment que, pour 36 % d’entre eux, des périodes d’hésitation surgissent.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1 % | 0,1 % | 0,1 % | 49 % | 50 % | 0,7 % |
Celle-ci représente 2,7 % des motivations initiales pour choisir l’enseignement.
Pendant leurs premières années d’enseignement, ils exercent dans un contexte psychologique favorable, puisqu’ils ont choisi leur métier pour ses conditions matérielles d’exercice avantageuses. Mais, ici encore, après les premières années, pour certains d’entre eux la réalité n’est pas celle qu’ils s’étaient dessinée.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
14 % | 27,8 % | 29 % | 29 % | 0,1 % | 0,1 % |
Celle-ci représente 9,3 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Des périodes de trouble existent très tôt. Ces maîtres, dès leur début de carrière, doivent faire face, d’une part, à la vie des écoles, les obligeant à respecter ses réglements et, d’autre part, à l’institution et à ses exigences par rapport à la mise en place des politiques éducatives.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,2 % | 0,2 % | 0,2 % | 99 % | 0,2 % | 0,2 % |
Celle-ci représente 1,3 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
C’est essentiellement entre la 7° et la 15° année que les doutes apparaissent. Après une période que nous pourrions qualifier d’assurance, parce que, pour certains, il n’y a plus le souci du chômage et de la recherche d’un emploi, les préoccupations sur l’avenir surviennent. En effet, la motivation première ne suffit pas à équilibrer la vie d’enseignant et à minimiser les désagréments qui peuvent y exister.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
13,5 % | 29 % | 1 % | 13,5 % | 29 % | 14 % |
Celle-ci représente 9,3 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Lorsque des incertitudes se manifestent, c’est tout au long de la carrière qu’elles se présentent. Le temps de travail dépasse bien les 27 heures officielles de présence par semaine. Les préparations, les corrections, les rendez-vous avec les parents font que bien de ceux qui pensaient pouvoir être plus disponibles pour leur vie familiale réalisent qu’ils se sont trompés. Par ailleurs, après une journée de classe, pour ceux qui sont également parents, il n’est pas toujours facile de suivre scolairement leurs enfants.
Les moments de doute en fonction de la motivation : l’enseignement pour le temps de libre, les vacances .
Celle-ci représente 0,1 % des premières motivations et donc très peu de maîtres sont concernés par ce type d’engagement dans l’enseignement. Lorsque certains d’entre eux connaissent des moments de doute, la période essentielle d’hésitation se situerait après la 15° année.
Enfin, intéressons-nous à ces moments chez ceux qui sont entrés dans l’enseignement avec des motivations passives.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
49,5 % | 0,1 % | 0,1 % | 50 % | 0,1 % | 0,2 % |
Celle-ci représente 2,7 % des déterminations initiales à s’engager dans l’enseignement.
Lorsque l’on a choisi ce métier parce qu’aucune autre voie professionnelle ne semblait convenir davantage, c’est dès le début que surgissent des moments de doute. Les motivations ne sont pas suffisamment fortes pour pouvoir aborder le métier dans sa globalité.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
20 % | 0,1 % | 0,1 % | 20,5 % | 20,3 % | 39 % |
Celle-ci représente 6,7 % des premières motivations.
Lorsque les maîtres ont choisi leur métier par hasard, s’ils éprouvent des moments de doute, ces périodes s’échelonnent tout au long de leur carrière.
1°2°années | 3°4°années | 5°6°années | entre7°15°années | après15 année. | plusieurs moments |
0,1 % | 0,1 % | 0,1 % | 99,2 % | 0,3 % | 0,2 % |
Cette motivation représente 2,7 % des premières motivations.
Les maîtres pour qui l’enseignement était le débouché principal de leurs études se sont certainement présentés immédiatement après leur cursus universitaire aux concours de recrutement d’instituteurs ou de professeurs d’école. Parmi eux, ceux qui rencontrent des temps de trouble les éprouvent à partir de la 7° année.
Ce profil serait à rapprocher de celui des personnes qui ont choisi l’enseignement pour rester au contact des livres et de la culture.
moment de doute |
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||||||||
1° et 2° années | 27 % | 44 % | 29 % | ||||||
3° et 4° années | 13,5 % | 86 % | 0,5 % | ||||||
5° et 6° années | 49 % | 50,5 % | 0,5 % | ||||||
entre 7° et 15° an. | 50 % | 36 % | 14 % | ||||||
après 15° année | 57 % | 35 % | 6 % | ||||||
plus. moments | 56 % | 29,5 % | 14,5 % |
Ces résultats confirment bien que, lorsque les épisodes d’incertitude surviennent très tôt dans la vie professionnelle, les motivations initiales étaient plutôt d’ordre matériel ou passif.
Lorsqu’ils apparaissent plus tard (en milieu ou en fin de carrière) elles étaient plutôt actives, celles-ci permettraient un début plutôt serein.
Par ailleurs, il est intéressant de rappeler les proportions d’enseignants n’ayant pas sérieusement pensé à quitter l’enseignement par rapport à leurs motivations de départ.
Ils représentent 63,4 % de notre échantillon et ont eu au départ des motivations, en majorité, actives.
actives | matérielles | passives |
61 % | 33 % | 6 % |
moment du choix |
|
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études primaires | 14 % | 43 % | 43 % | |||||||||||||||
collèges | 11 % | 11 % | 56 % | 23,5 % | ||||||||||||||
Lycée, entr.uni. | 6 % | 35 % | 29,5 % | 29,5 % | ||||||||||||||
études universit. | 9 % | 14 % | 4,5 % | 41 % | 18 % | 14 % | ||||||||||||
expér; profess. | 16 % | 23 % | 23 % | 23 % | 8 % | 8 % | ||||||||||||
ne savent pas | 14 % | 14 % | 14 % | 14 % | 43,5 % |
Dans chaque groupe de réponses concernant les périodes où les doutes se sont manifestés, nous avons étudié à quel moment la décision de devenir enseignant a été effective.
Seulement 19 % de ceux qui ont choisi très tôt, voire dès l’école élémentaire, ont des moments de doute. Parmi eux, lorsque ceux-ci apparaissent, c’est principalement entre les 7° et 15° années et après la 15°.
A contrario, ceux qui se sont déterminés plus tardivement, en particulier au cours ou en fin d’études universitaires ou à la suite d’une expérience professionnelle, ont des périodes d’incertitude tout au long de leur carrière.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que, parmi ceux qui ont fait le choix de devenir enseignants en cours ou en fin d’études universitaires, 40,5 % rencontrent une ou plusieurs phases d’embarras dans leur carrière.
Il en est de même pour 50,5 % de ceux qui l’ont décidé à la suite d’une expérience professionnelle.
Il semblerait donc probable que le fait d’avoir une ou des périodes de doute au cours de sa carrière et donc d’envisager de quitter l’enseignement soit lié au moment où le maître a décidé de le devenir. Plus ce choix est tôt, plus il a de chance d’avoir une carrière sereine, sans phase d’insécurité.
études primaires | collège | lycée, entrée uni. | études universit. | suite exp.profes. | ne savent pas |
23 % | 21 % | 15 % | 25 % | 11 % | 5 % |
Pour 44 % d’entre eux, le choix s’est fait très tôt, c’est à dire avant le lycée.
sexe |
|
|||||||||||||||||
masculin | 4 % | 4 % | 4 % | 44 % | 12 % | 32 % | ||||||||||||
féminin | 12 % | 12 % | 10 % | 32 % | 22 % | 12 % |
Chez les hommes, les moments de doute, lorsqu’ils se présentent, sont très nombreux entre les 7° et 15° années, bien que beaucoup déclarent avoir eu plusieurs périodes d’incertitude au cours de leur carrière.
Chez les femmes, si des phases d’hésitation apparaissent, elles figureront dès le début.
ancien-neté |
|
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0/3 ans | 34 % | 66 % | ||||||||||||||||
4/6 ans | 27,5 % | 30 % | 42,5 % | |||||||||||||||
7/14 ans | 5 % | 5,5 % | 16,5 % | 44,5 % | 28 % | |||||||||||||
15/25ans | 8,5 % | 0,5 % | 4,5 % | 48 % | 30,5 % | 9 % | ||||||||||||
26/35ans | 0,5 % | 0,5 % | 0,5 % | 39 % | 22 % | 37,5 % | ||||||||||||
+ 36 ans | 0,5 % | 0,5 % | 0,5 % | 0,5 % | 97,5 % | 0,5 % |
Parmi ceux qui ont connu des moments de doute, les plus anciens dans la carrière ne les ont ressentis qu’à partir de la 15° année. Des périodes d’indétermination se manifestent nettement plus tôt pour ceux qui ont moins d’ancienneté.
âge d’entrée |
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18/20 ans | 7 % | 0 % | 4 % | 50 % | 19,5 % | 19,5 % | ||||||||||||
21/25 ans | 6 % | 11 % | 3 % | 37 % | 26 % | 17 % | ||||||||||||
26/35 ans | 33 % | 22,5 % | 22 % | 0,5 % | 0,5 % | 20,5 % | ||||||||||||
plus de 35 ans | 0,5 % | 19,5 % | 41 % | 20 % | 0,5 % | 19,5 % |
Lorsque les maîtres entrés dans l’enseignement très jeunes (particulièrement entre 18 et 20 ans) ont des périodes d’incertitude, ces dernières surviennent surtout entre les 7° et 15° années et après.
Par ailleurs, parmi eux, 40 % rencontrent ces temps d’indécision. A contrario, ceux qui sont entrés plus tardivement les ressentent plus tôt dans leur carrière.
Il est intéressant de noter que, parmi ceux qui sont entrés entre 26 et 35 ans, seulement 27,5 % connaissent un ou plusieurs moments de doute situés plutôt en début de leur vie professionnelle.
Il semblerait donc probable que le fait d’entrer très jeune dans l’enseignement permette un commencement de carrière plutôt serein. Lorsque des phases d’incertitude apparaissent, celles-ci sont placées plutôt en milieu, voire, pour quelques-unes, en fin de carrière.
A contrario, lorsque l’âge d’entrée est plus tardif, les moments de doute, lorsqu’ils ont lieu, se manifestent rapidement, dès le début de celle-ci.
avoir pensé à quitter l’enseignement |
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non | 30 % | 48 % | 18,5 % | 3 % | ||||||||
oui | 34,5 % | 46,5 % | 12 % | 7 % |
âge d’entrée |
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|||||
18/20 ans | 40,5 % | 59,5 % | ||||
21/25 ans | 36 % | 64 % | ||||
26/35 ans | 27,5 % | 72,5 % | ||||
+ de 35 ans | 55,5 % | 44,5 % |
Lorsque des maîtres sont entrés dans l’enseignement très jeunes ou plus tardivement après 35 ans, il est plus probable qu’une intention de quitter leur métier se présente au cours de leur carrière.
ire à ce sujet Frédéric Charles, Instituteurs un coup au moral, en particulier Institurat et promotion sociale : 1955-1973, Chapitre II, Pages19 à 49, Paris, Edition Ramsay, 1988.