5.5- L’instituteur fils d’instituteur est une figure classique dans l’enseignement.

Tous ne sont pas heureux, bien sûr. Ce n’est pas une condition suffisante au bonheur, ni même une condition nécessaire. Bien des enseignants heureux n’ont pas de parents dans l’enseignement. ‘“Mes parents sont de simples immigrés italiens, ils parlaient à peine le français. Quand je suis rentré dans l’enseignement cela a représenté pour eux la plus belle revanche sur leur propre intégration, qu’ils n’ont jamais réussie’ .” raconte un instituteur. ‘Ma famille était pauvre, très pauvre. Autant vous dire que j’ai même connu la faim. J’ai réussi le concours d’entrée à l’école normale. en troisième et j’ai été instituteur à 20 ans’ confie un autre.

Dans l’Education Nationale aussi, on trouve des self-made-men. Pour ceux-là, la profession est une promotion sociale, et cette réussite personnelle est sans doute un facteur d’affirmation de soi, donc de satisfaction et de plaisir.

Degré de satisfaction des maîtres qui sont entrés dans l’enseignement avec le désir d’élever sa catégorie sociale et culturelle (graphique 222).

  • très satisfait : 5 %
  • assez satisfait : 45 %
  • peu satisfait : 2 %
  • pas satisfait du tout : 48 %

Seulement 50 % des maîtres qui avaient cette motivation première sont aujourd’hui satisfaits de leur métier contre 48 % qui ne le sont pas du tout.