UNIVERSITE LYON II - FRERES LUMIERE
THESE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L'UNIVERSITE LYON II
Discipline : Sciences Cognitives
(mention : Psychologie Cognitive)
le 4 juillet 2001
Reconnaissance du visage, expression et genre
La modularité à l'épreuve du visage
Sous la direction du Prof. Guy TIBERGHIEN
Membres du jury :
Mme Dominique VALENTIN (rapporteur)
Mr Raymond BRUYER (rapporteur)
Mr Nicolas Georgieff (président)
Mr Guy TIBERGHIEN (directeur de recherche)

Remerciements

Je tiens tout d'abord à remercier le Professeur Guy Tiberghien, qui a été à l'origine de mes recherches et les a supervisées depuis plusieurs années, dans l'équipe "Cognition et Mémoire" dont il est le responsable à l'Institut des Sciences Cognitives.

Je remercie aussi tout le personnel de l'Institut des Sciences Cognitives (étudiants, chercheurs, personnel administratif et technique) ainsi que son Directeur, le Professeur Marc Jeannerod, pour le cadre agréable et stimulant dans lequel j'ai évolué durant ces trois dernières années. Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont participé aux différentes expériences, plus particulièrement celles de l'Institut des Sciences Cognitives que j'ai si souvent sollicité.

Une partie des travaux présentés ici ont été réalisés dans le cadre du Groupement de Recherche CNRS "Cosmétiques et Parfums". Je remercie, au sein de ce groupement, tous ceux avec qui des échanges ont été possibles au cours des différentes réunions de travail et, plus particulièrement, M. André Holley, responsable de ce GDR, et M. Perrier, responsable recherche chez les parfums Christian Dior, qui m'ont financé personnellement, ainsi que Mustapha Bensafi et Juliette Richetin. Les recherches que je vais présenter ont été financées par le GDR "Cosmétiques et Parfums" ces trois dernières années et par la Région Rhônes-Alpes les trois années précédentes.

Le travail que je vais présenter résulte de collaborations aussi multiples et diverses qu'enrichissantes. Tout d'abord, avec Stéphane Sansone avec qui nous avons eu de longues discussions - scientifiques ou non - lorsque j'étais encore à Grenoble et avec qui j'ai conçu et réalisé plusieurs expériences sur les relations entre reconnaissance du visage et traitement de l'expression faciale émotionnelle. Nos discussions m'ont permis de progresser au niveau scientifique mais aussi, et surtout, de surmonter d'autres obstacles qui n'étaient pas seulement liées à la recherche. Elles sont pour beaucoup dans le fait que mes travaux soient aujourd'hui rédigés et je regrette qu'elles ne lui aient pas été aussi bénéfiques. J'ai aussi eu l'occasion d'élargir mes champs d'intérêt grâce à une collaboration avec Flavie Martin et Nicolas Franck, avec qui les expériences sur la schizophrénie ont été réalisées. Parmi les autres personnes avec lesquelles j'ai travaillé à un moment ou à un autre, j'aimerais citer Catherine Padovan, Anne Pellegrin et Isabelle Verlut.

Certaines personnes ont aussi activement participé à ma réflexion et à mes orientations scientifiques, même si cela ne s'est pas (encore) traduit par une collaboration effective. Je pense, notamment, à Timothée Montoute avec qui nous avons eu des conversations ... comment dire ... enthousiastes, et ceci malgré les nombreux points sur lesquels nous nous rejoignons !!?

D'une manière générale, ce travail doit beaucoup à l'émulation et à la bonne ambiance qui règne dans l'équipe "Cognition et Mémoire", passée et présente, à savoir, pour celles que je n'ai pas encore cité, Yves Pierrot (pour qui j'ai une pensée), Frédéric Albert, Marie-Agnès Cathiard, Emmanuel Duriez, Fabrice Guillaume, Luc Rodet et Aïcha Rouibah. Et je n'oublie pas Olivier Morin.

A Tibou et Cécile

Avant-propos

Les recherches qui sont présentées dans ce manuscrit se sont étalées sur six années de 1995 à 2001. Les trois premières années se sont déroulées au Laboratoire de Psychologie Expérimentale à Grenoble au cours d'une "première" thèse sur le thème de l'indépendance entre reconnaissance du visage et traitement de l'expression faciale émotionnelle. En 1998, plusieurs heureux événements ont donné un nouvel élan et une nouvelle orientation à mes travaux. Ces événements sont l'intégration de l'équipe "Cognition et Mémoire", à laquelle j'appartenais, à l'Institut des Sciences Cognitives à Lyon et l'obtention d'une allocation de recherche des parfums Christian Dior dans le cadre du GDR-CNRS "Cosmétiques et Parfums". Mon intérêt s'est alors porté sur le rôle des différentes caractéristiques du visage et des différentes bandes de fréquence du système visuel dans la reconnaissance de trois informations faciales : l'identité, l'expression faciale émotionnelle et le genre. Parallèlement, je me suis aussi intéressé au poids relatif de différents paramètres faciaux dans l'attirance ainsi que dans la différenciation des genres et des personnes. La durée de ma thèse et les nombreuses collaborations ont permis la réalisation d'un grand nombre d'expériences. Elles ne seront pas toutes présentées ici pour des raisons de clarté et de cohérence. Seules seront présentées des expériences reliées directement à la problématique de cette thèse, à savoir la question de l'indépendance entre les différents processus de traitement de l'information faciale.