III. Reconnaissance des visages familiers et des visages inconnus

III.1. Différence de traitement des visages familiers et inconnus

H. Ellis, Shepherd et Davies (1979) ont observé que les visages familiers sont mieux reconnus à partir de leurs traits internes (par exemple, yeux, nez et bouche) qu'à partir de leurs traits externes (par exemple, cheveux, mâchoire et menton, front, oreilles). Les visages inconnus, eux, sont aussi bien reconnus à partir de ces deux types de traits. Cette observation a été répliquée chez des sujets sains ou présentant des atteintes cérébrales (De Haan & Hay, 1986) et lors d'une tâche d'appariement de visages familiers et inconnus à partir de leurs traits internes ou externes (Young, Hay, McWeeny, Flude, & A. Ellis, 1985b). Cependant, le poids des traits internes des visages inconnus est accru lorsque les participants doivent porter des jugements de personnalité (Endo, Takahashi, & Maruyama, 1984, cités par Young & H. Ellis, 1989)7. H. Ellis et al. (1979) ont suggéré que la représentation en mémoire des visages familiers est basée sur les propriétés relativement invariables de leur région interne.

Notes
7.

Ce type de jugement favorise d'ailleurs l'apprentissage des visages (pour une revue, Coin & Tiberghien, 1997).