I.1.3. Procédure : ....

les participants étaient assis face à l'écran à une distance d'environ 60 cm, l'index de chaque main posé sur une touche de réponse. Les visages des 24 personnes étaient présentés dans un ordre aléatoire à un même participant avec toutes les expressions possibles. Par contre, pour un participant donné, une personne était toujours vue avec la même manipulation pour toutes les expressions faciales émotionnelles et dans toutes les tâches (genre, expression, identité). Par exemple, le premier participant voyait la première femme connue entière, la deuxième avec les yeux dissimulés, la troisième avec la bouche dissimulée, etc. Cette manipulation permet d'éviter les effets d'amorçage d'une manipulation à l'autre. L'association entre un visage et une manipulation était contrebalancée sur l'ensemble des participants.

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Figure 8 : Exemple des manipulations opérées sur les visages.

L'expérience comprenait trois sessions séparées d'au moins une semaine (moyenne : 11,67 jours). Chaque session portait sur une seule tâche : catégorisation du genre, reconnaissance de l'expression faciale émotionnelle et appariement d'identité. Tous les sujets participaient à ces trois sessions dans cet ordre.

Catégorisation du genre : chaque essai débutait par la présentation d'un point de fixation pendant 500 ms suivi, après un écran blanc de 500 ms, d'un visage qui restait à l'écran jusqu'à la réponse du participant. Ce dernier devait décider, le plus rapidement possible, si le visage présenté était celui d'une femme ou d'un homme en appuyant sur une des deux clés de réponse. Chaque participant recevait 144 essais correspondant aux 24 personnes avec les 6 expressions faciales émotionnelles.

Reconnaissance de l'expression faciale émotionnelle : chaque essai débutait par la présentation d'un point de fixation pendant 500 ms suivit après un écran blanc de 500 ms d'un mot décrivant une des 6 émotions manipulées (joie, tristesse, colère, dégoût, peur, neutre). Ce mot restait visible pendant 1000 ms. Après un intervalle blanc de 1000 ms, un visage apparaissait et restait à l'écran jusqu'à la réponse du participant. La tâche de ce dernier était de décider, le plus rapidement possible en appuyant sur une des deux clés de réponse, si le visage exprimait l'émotion du nom présenté précédemment. Les visages présentés à un participant donné avaient subi les mêmes manipulations que lors de la catégorisation du genre. Ils étaient présentés deux fois, une fois précédés du nom correspondant à leur expression émotionnelle et, une autre fois, précédés d'un nom n'y correspondant pas. Dans ce dernier cas, le nom de l'émotion était contrebalancé sur l'ensemble des essais et des participants. Chaque participant recevait 288 essais avec une pause au milieu de la passation.

Appariement d'identité : chaque essai débutait par la présentation d'un point de fixation pendant 500 ms suivi, 500 ms après, d'un premier visage présenté à gauche de l'écran pendant 1000 ms. Après un intervalle blanc de 1000 ms, un second visage apparaissait au milieu de l'écran et restait visible jusqu'à la réponse du participant. La tâche de ce dernier était de décider, le plus rapidement possible, si les deux visages appartenaient ou non à la même personne. Les visages présentés en première position n'avaient subi aucune manipulation et apparaissaient tous avec une expression neutre. Les visages présentés en seconde position étaient les mêmes que ceux présentés lors de la catégorisation du genre. Ils étaient présentés deux fois : la première, précédés d'une photographie de la même personne et la seconde, précédée de la photographie d'une autre personne vue dans l'expérience. Dans ce dernier cas, cette autre personne était toujours la même, de la même familiarité et du même genre. Chaque participant recevait 288 essais avec une pause au milieu de la passation.

La position gauche ou droite des réponses était contrebalancée sur l'ensemble des sujets. L'intervalle entre deux essais était de 3 secondes dans toutes les tâches.