3/ les vendeuses et les vendeurs

Les dossiers de six vendeuses et vendeurs entrées avant 1914 ont été conservées. Leurs parcours présentent les mêmes diversités que ceux des vendeuses et vendeurs recrutées par la suite : contrairement à ce qui est dit de la pratique des grands magasins parisiens468, avoir une expérience à la vente n'est pas une condition nécessaire pour être embauché-e au Grand Bazar. Entre 1914 et 1936, c'est le cas de seulement 36 des 86 vendeurs et 77 des 141 vendeuses recrutées, soit la moitié environ469. Les parcours antérieurs des salariées embauchées comme vendeuses ou vendeurs au Grand Bazar forment toute la gamme des profils professionnels allant de celles et ceux qui ont été uniquement vendeuses ou vendeurs à celles et ceux qui ne l'ont jamais été. Hommes et femmes ont des parcours professionnels semblables, si l'on excepte les femmes qui se déclarent "sans profession" et qui n'ont pas d'équivalents masculins. Trois types de postes dominent : vendeuses ou vendeurs, ouvrières ou ouvriers et emplois non qualifiés du tertiaire, dont le panel est un peu plus varié chez les hommes que chez les femmes. Seul un petit nombre de vendeuses et vendeurs ont été employées de bureau.

Notes
468.

Michael Miller, ouvrage cité, p.75.

469.

182 entrées à la vente entre le 1er janvier 1919 et le 31 août 1936 sont le fait de femmes, dont 22 n'entrent pas pour la première fois et 19 emplois inconnus. Pendant la même période, 117 entrées sont le fait d'hommes, 12 n'entrent pas pour la 1ère fois, 19 emplois antérieurs inconnus.