c- les bureaux

Comme dans les rayons, la place des femmes au sein des bureaux a tendance à s'accroître. Pourtant, les postes de caissières, traditionnellement féminins, diminuent avec le transfert de leurs tâches aux vendeuses. Mais les emplois administratifs, majoritairement masculins jusqu'en 1936, deviennent progressivement des lieux de travail féminins – voir tableau ci-dessous.

Faute de connaître la structure exacte du travail de bureau avant 1936 et les réorganisations qu'a entraînées la baisse d'activité du magasin, il n'est pas possible de savoir exactement comment a évolué la division sexuée du travail. Mais la place croissante prise par les femmes dans les emplois administratifs est due à un recrutement quasi exclusivement féminin à ces postes pendant la période – voir tableau ci-dessous.

Le mouvement débute dès 1936-1938, lorsque des femmes sont embauchées à un poste dont elles avaient, jusque-là, toujours été exclues, celui de sacochière. Quatre des huit sacochieres recrutées pour les fêtes entre 1936 et 1938 sont des femmes. Parmi elles, Eva Drozet travaille deux années de suite, en 1937 et 1938¹¹²⁰. Comme les marqueuses ou les plieuses, les sacochieres font cependant les frais de la réduction des effectifs et de la division du travail. Ces postes disparaissent définitivement de la structure du travail après 1938. Marius Dubosc, sacochier au Grand Bazar toutes les années depuis 1933, est embauché pour la dernière fois en 1938¹¹²¹. Le recrutement des femmes se poursuit par la suite.