a- les branches

Le cadre de la réorganisation professionnelle opérée en 1945 demeure, comme en 1936, la branche. Il avait pourtant posé deux types de problèmes lors de la signature des conventions collectives, la définition des branches dans le commerce et la place à accorder aux emplois de bureau.

les branches du commerce

Dans les textes de 1945, les commerces sont divisés en deux branches principales, les commerces alimentaires et les commerces non alimentaires. Un seul arrêté fixant les salaires est alors pris pour chacune de ces deux branches. Celui du 17 mai 1945, le premier qui concerne les commerces non alimentaires, s'applique ainsi aux commerces de gros, de demi-gros ou de détail, aux grands magasins comme aux magasins de chaussures ou de quincaillerie, aux bijouteries ou aux fleuristes1414. En revanche, chacun de ces commerces a sa propre "classification d'emplois". Le 29 août 1945 par exemple, huit classifications différentes sont adoptées, qui visent les commerces de détail de toutes marchandises (dont font partie les "grands magasins, magasins et bazars populaires, magasins à prix uniques, détaillants"), les bibliothèques des gares et du métropolitain, les commerces de détail de bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, les commerces de détail de chaussures, les commerces de détail de fleurs naturelles, les commerces de détail de la librairie, les commerces de détail de la quincaillerie et des combustibles et enfin les commerces de détail non sédentaires1415. Les différences qui séparent tous ces commerces en matière d'organisation et de division du travail sont par là jugées trop fortes. Il y a, effectivement, dans la classification des librairies, un poste de "réparatrice conditionnement", dont la fonction est d'effectuer "la remise en état des ouvrages en mauvais état", qui n'existe nulle part ailleurs. Mais chacune de ces classifications recense essentiellement des postes de vente. La multiplicité des grilles de classification, où trouvent alors à s'exprimer des taxinomies spécifiques à chaque secteur, les vendeuses de "première ligne" ou "seconde ligne", par exemple, dans les commerces de chaussures, signifie donc que l'unité du travail de vente par delà le lieu de travail n'est pas reconnue.

Notes
1414.

Arrêté du 17 mai 1945 fixant les salaires dans les commerces non alimentaires, Journal Officiel du 19 mai 1945.

1415.

Classification des emplois dans les commerces de détail non alimentaires, le 29 août 1945, Journal Officiel du 31 août 1945, annexe, II.