3e PARTIE : 1951-1974

La législation sociale du Front populaire, suspendue en 1938 et 1939 par les gouvernements qui ont préparé puis fait la guerre, n'est que progressivement rétablie après la Libération. Les deux lois qui avaient provoqué les bouleversements les plus importants au Grand Bazar entre 1936 et 1938, celle limitant la semaine de travail des salariées à 40 heures et celle imposant la signature des conventions collectives, ne sont véritablement remises en place qu'entre 1949 et 1950. Ces deux années constituent également une période de transition pour le Grand Bazar, qui trouve enfin une solution à ses problèmes d'approvisionnement par l'affiliation à une centrale d'achat. Après une première tentative infructueuse avec les Magasins Réunis en 1949, un contrat est finalement passé avec la SAPAC en 1950. Le 1er septembre 1951, après un mois de travaux, ouvre alors un nouveau Grand Bazar, un Prisunic. C'est dans ce nouveau magasin à la structure du travail modifiée qu'est mise en place une véritable politique de gestion de la main-d'oeuvre. La direction du magasin n'est cependant pas aussi libre qu'avant 1936. Elle doit respecter de nouvelles règles dans deux domaines, la structure de l'emploi et la rémunération des salariées, qui, avant 1936, étaient au fondement de la flexibilité de la main-d'oeuvre. Ces changements sont alors susceptibles d'avoir modifié les parcours professionnels des salariées.