b- les congés payés

A la Libération, les salariées bénéficient toujours des deux semaines de congés payés qui leur ont été accordées en 1936. La gestion de ces vacances ne semble pas poser à la direction du Grand Bazar plus de problèmes qu'avant la guerre. Mais la durée des congés est portée successivement à trois semaines en 1956 puis à quatre semaines en 19691600. Dès 1957, le magasin est alors contraint de remplacer le personnel en vacances. Joséphine Delouche est la première "B" explicitement embauchée "pour les congés payés", comme vendeuse, en juillet 19571601. Une fois encore, la limitation du temps de travail des unes entraîne la création d'un mode d'emploi complémentaire.

La législation limitant le temps de travail des salariées a la même conséquence sur les emplois du Grand Bazar après la Deuxième Guerre mondiale qu'en 1936 : l'apparition de nouveaux emplois qui permettent au magasin d'appliquer la loi en neutralisant ses effets pénalisants pour les affaires. Mais contrairement à ce qui s'était passé en 1936, la convention collective des magasins de nouveautés est signée après la réorganisation des modes d'emploi. Loin d'intégrer ces nouveaux emplois aux règles de protection existantes, elle entérine leur précarité.

Notes
1600.

Loi du 27 mars 1956, modifiant le régime des congés annuels payés, Journal Officiel du 31 mars 1956 et la loi du 16 mai 1969.

1601.

GBL, C12n°19, entrée le 6 juillet 1957.