les femmes des bureaux

Le montant des "primes" reçues par les employées de bureau est le même que celui des hommes manutentionnaires. Celles qui sont alors classées en catégorie 4, comme les manutentionnaires, ont donc le même salaire qu'eux. Monique Dhiver, embauchée comme employée de bureau titulaire en août 1965 gagne ainsi 540F par mois (435F et 105F de suppléments)¹⁶⁹⁵, comme Jean-François Droux. Ces suppléments sont aussi identiques pour les standardistes-téléphonistes, affectées, au Grand Bazar, au coefficient 150 (ou catégorie 5). Ainsi, Andrée Dailloux, qui entre comme standardiste titulaire en février 1965, est-elle payée 550F par mois¹⁶⁹⁶, soit 445F de la catégorie 5 et 105F de suppléments. Le mode d'emploi n'a pas plus d'importance que pour les manutentionnaires. Simone Dietrich, recrutée comme standardiste à temps partiel en août 1962, gagne 2,50F de l'heure, soit environ 434F par mois¹⁶⁹⁷. Le minimum de la catégorie 5 s'élève à 360F mensuels, auxquels ont été rajoutés 74F de suppléments, exactement comme pour Jean-Pierre Daboussy ou Gabriel Depond entrés au Grand Bazar comme manutentionnaires titulaires peu de temps avant elle.

Comme pour les manutentionnaires cependant, les suppléments de certaines employées de bureau est moins important. Janine Delval par exemple, recrutée un mois avant Monique Dhiver, comme "employée de bureau" titulaire, n'a que 59F de prime¹⁶⁹⁸. De même, Francette Defrain, qui travaille au Grand Bazar comme auxiliaire pendant les congés payés en août 1969, n'a droit qu'à 60F de suppléments mensuels, alors qu'à la même date, les manutentionnaires reçoivent 125F¹⁶⁹⁹. Leur qualification n'est pas en cause puisque Janine Delval a un CAP et Francette Defrain est bachelière (elle est étudiante), alors que Monique Dhiver, qui a suivi pendant deux années des cours de secrétariat, n'a, avant son entrée au Grand Bazar, jamais été employée de bureau. Pour ces trois femmes, les suppléments reçus ne s'élèvent pas aux trois-quarts mais à la moitié de ceux versés aux autres salariées. Ils sont alors identiques à ceux des vendeuses titulaires.