Une cérémonie assez spectaculaire prend en 1926 le Rhône comme objet central d’une célébration, d’où le nom de cette manifestation : la fête du Rhône. Cette pratique symbolique propose une pluralité de représentations liées au fleuve. Dans ce travail de maîtrise, j’ai essayé de mettre en parallèle celles-ci et le contexte historique et politique de l’époque marquée par la « question de l’aménagement du Rhône ». Dans un contexte national, cette fête se veut la célébration du Rhône et de la région qu’il traverse à travers la gestion de la territorialité dans ce cadre festif et l’articulation entre le local et le global lorsque l’on met en scène le Rhône de sa source à son embouchure. La description de cette manifestation de type régionaliste, puisqu’elle se revendique d’un territoire, donne à voir l’identité rhodanienne lorsque celle-ci se met en scène. L’étude des discours et des séquences festives témoigne de la singularité des représentations qui sont liées au fleuve, et des enjeux de type régionaliste qui lui sont rattachés, notamment dans une perspective d’aménagement fluvial 10.
Beauchêne S., « La fête du Rhône, un rite éphémère. La célébration d’une identité régionale au service d’un aménagement fluvial » in Le Rhône. Un fleuve et des hommes. Le monde alpin et rhodanien 1-3/1999, pp. 159-174.