L’épreuve du départ

Et pourtant subsistait, au-delà de ce sentiment, que cette position confortable procurée par la chaleur et la sécurité, toute relative, de l’association ne devait pas constituer une fin en soi. Il y avait une dimension fondamentale de la discipline ou de la pratique ethnologique qui ne pouvait être contenu dans ce confort franco-français, mais qui au contraire devait se prolonger d’un inconfortable et pourtant nécessaire départ nourri d’un irrémédiable désir de partance. A point nommé fut le stage inclus dans l’enseignement de maîtrise. D’une durée d’un mois, il devait se dérouler dans une structure, une institution ou une association en France ou à l’étranger. Une seconde proposition venait apaiser ce qui n’était qu’encore qu’une intuition pour marquer définitivement ce parcours. Les relations déjà établies entre la Faculté et le Musée du Paysan Roumain de Bucarest, auxquelles s’ajoutaient un soutien financier de la part de la Direction du Patrimoine Ethnologique nous ont donné l’occasion, d’effectuer ce stage à Bucarest au sein du Musée du Paysan Roumain. Me voilà donc partie à la rencontre d’un pays, d’une ville et d’un musée ne sachant pas encore que tous les trois allaient devenir partie intégrante de ma vie.