Sans plus attendre...

Avant tout, la description s’impose comme la première étape d’un mode de connaissance. Un premier regard brut pour tenter de comprendre. Je ne tenterai point de le décrire à partir de théories architecturales ou urbanistiques, j’en serai bien incapable. En revanche, ce que je propose maintenant, en guise de description, est la tentative de traduire en mots ce que j’ai pu voir lors d’une promenade, accompagnée d’un guide avisé.

Le 4 juin 1998 à 10h30, je devais rejoindre M. C. à la station de métro Izvor sur les bords de la Dîmbovita. Nous avions prévu de faire ensemble le tour du Centre Civique afin qu’il puisse m’expliquer de visu les petites histoires de la construction de cette zone. M. C. faisait partie de ces personnes que j’ai beaucoup sollicitées au cours de cette recherche. Je l’avais déjà rencontré à plusieurs reprises et il avait bien voulu se prêter à ce jeu d’une visite commentée de l’ensemble du site. Dès le début de mon travail, j’étais allée, seule ou accompagnée, à maintes reprises dans ce quartier, mais ses fonctions de directeur de l’Institut Carpati33 au moment de l’édification de l’ensemble faisaient de lui une source d’informations phénoménale, une mémoire vivante de ce passé auquel j’avais décidé de m’intéresser.

Notes
33.

L’Institut Carpati est l’un des deux instituts qui se sont occupés de la construction du Centre Civique. Je décrirai plus amplement les prérogatives de chacune d’entre elles dans la deuxième partie : Ethnographie d’une construction.