Fin de parcours

Deux individus qui marchent autour du Palais du Peuple en devisant à son sujet : l’image est incongrue tant le quartier est si peu considéré comme une destination touristique. Aucun des Bucarestois se promènent à loisir sur l’ancienne Avenue de la Victoire du Socialisme aujourd’hui renommée Avenue de la République. La largeur de l’espace est décuplé du fait de sa quasi désertion et les seules occasions de se rendre dans le quartier sont motivées par un rendez-vous dans l’un des ministères ou administrations. Visuellement le contraste est saisissant entre cette avenue en quelque sorte boudée par les citadins et le lieu de la jonction avec le centre de la ville. Le noeud de circulation que représente la Piata Unirii et la densité urbaine qu’il accueille donne à voir de manière empirique la différence de statut accordé aux deux espaces. Une frontière invisible, à laquelle les Bucarestois semblent être sensibles, instaure des pratiques différenciées d’appropriation des lieux. Le chantier interdit, dont il va être question dans la deuxième partie du travail, se matérialise dans une configuration urbaine intelligible pour tout à chacun.

Nous sommes revenus sur nos pas pour nous retrouver au milieu de la foule. Et puis nous sommes allés boire un café et avons prolongé notre échange sur le Centre Civique...