1984, quatre chiffres annonciateurs d’une époque choisie par Georges Orwell pour situer dans le temps son roman de fiction politique : 1984202. Dès lors, l’année devient célèbre comme temps historique où un pouvoir totalitaire prend le contrôle de tous les aspects de la vie sociale. Emprise totalitaire contre laquelle un seul homme mène le combat. Signe des temps ou pied de nez de l’histoire faite à la littérature, 1984, année devenue légendaire, est aussi celle, à Bucarest, du début des constructions. La première phase du chantier débute en 1983 par la destruction de l’existant.
L’idée d’implanter un centre civique dans la capitale est ancienne mais la mise en oeuvre du projet de construction est beaucoup plus récente. Une grande partie des mesures énoncées en 1935 seront reprises en 1984 alors que le contexte économique et politique est radicalement différent. La construction s’inscrit dans le contexte plus vaste de l’aménagement du territoire et de la loi de systématisation du territoire et des localités urbaines et rurales. Le principe qui prévaut à cette réalisation est la modernisation de la capitale, déjà entamée avec la construction du métro.
Mais l’opération du Centre Civique n’a fait l’objet d’aucune loi particulière légiférant sa construction :
‘« on n’avait pas de décision, de décret, parce que pour les grandes maisons on commence sur la base d’un décret. On n’avait pas un décret. Il existe un décret pour démolir un quartier, mais pas pour le bâtiment » (M. C. ex-directeur d’institut de construction).’Orwell G., 1984, Galllimard, 1950.