Les édifices publics

La liste s’allonge lorsqu’aux édifices religieux on ajoute les édifices publics qui ont marqué l’histoire de la ville.

Le premier mentionné sera le Palais Princier, déjà en partie détruit, en 1789, lors d’un incendie.

A cette perte, il faut ajouter des édifices tels que les halles centrales de Bucarest, l’hôpital Brancovenesc (annexe photographique n°30) ou la maison de l’historien Nicolae Iorga.

Une chercheuse d’Oxford Brookes University, Maria de Betania Uchoa Cavalcanti, a rendu compte dans un article220 des résultats d’une enquête menée auprès de 200 Bucarestois à propos de leurs souvenirs des édifices détruits. A la lecture de cette enquête, nous nous attarderons plus particulièrement sur le souvenir qu’ont les Bucarestois de l’ancien Bucarest (annexe n°7).

Parmi la liste des édifices détruits, l’hôpital Brancovenesc est mentionné par la majorité des personnes interrogées (145). Un peu plus de la moitié (115) évoque l’église Sfîntu Vineri. Les halles centrales comptabilisent 43 réponses et le Monastère Mihaï Voda 50. En ce qui concerne la liste des monuments qui ont été transférés de leur emplacement originel, les réponses sont moins massives et le monastère Anthime est celui qui recueille le plus grande nombre de réponses (32).

L’hôpital Brancovenesc est le bâtiment le plus cité : 95% s’en souviennent, 52,9 % le considéraient comme très important, 38,2 % pensent qu’il était important. Il est reconnu pour sa valeur historique : 62,3 %, pour sa valeur fonctionnelle : 33,5 % ou architecturale : 36,5%.

Notes
220.

« Public responses to totalitarian ideal settings : the case of the civic center victory of socialism, Bucharest, Romani ». Ce papier fut présenté à l’occasion de la « 24th Annual Conference of the Environmental Design Research Association - ERDA » à Chicago, 31mars - 4avril 1993. Les objectifs de l’enquête consistaient à détecter les images du vieux Bucarest présentes dans la mémoire des Bucarestois ; d’évaluer dans quelle mesure les habitants associent le Centre Civique et le régime politique qui l’a produit. L’enquête a été construite autour d’une carte mentale de Bucarest avant les aménagements du Centre Civique ; d’un questionnaire sur les anciens bâtiments de Bucarest et enfin d’un questionnaire traitant du Centre Civique.