3. La proximité d’autres entreprises

W.J. Coffey et al. [1996-a] soulignent, dans une étude portant sur l’aire métropolitaine de Montréal, que la proximité à des entreprises complémentaires peut revêtir une certaine importance dans le choix d’une localisation. Pour N. May [2000-a] au contraire, les services aux entreprises 48 tissent peu de liens de coopération, et entretiennent plutôt des relations de concurrence. L’enquête de W.B. Beyers et D.P. Lindhal [1996] révèle que, si des coopérations existent, elles s’effectuent surtout dans, les grandes villes, à l’intérieur d’une même spécialité (par exemple au sein des activités juridiques, sous forme d’achats d’expertises). J.M. Zuliani [1996] met d'ailleurs en évidence, à Toulouse, le rôle de la proximité à un environnement de services et à des entreprises dynamiques. A partir de deux études menées en Italie, R. Cappelin [1989] établit même une corrélation positive entre le nombre de services utilisés et la taille de l’entreprise. L’auteur souligne également le fait que les services les plus utilisés sont les services légaux, fiscaux et de nettoyage, c’est-à-dire plutôt traditionnels. J.M. Zuliani [1996] conclut au contraire que les services banals ne sont plus les seuls déterminants à la localisation intraurbaine. Malgré tout, les besoins de contacts entre entreprises ne requièrent pas toujours la proximité, mais seulement une bonne accessibilité, voire peuvent être assurés dans un certain nombre de cas par l’utilisation de TIC. La situation peut de plus être différente entre les mono et les multiétablissements, ces derniers étant susceptibles d’avoir un recours important à leur siège social pour la fourniture de services [Coffey, Polèse, 1984]. Tout dépend peut-être si le siège social est localisé à l’intérieur de la métropole, ou bien en-dehors. Les travaux antérieurs ne permettent pas de trancher sur ces aspects.

Notes
48.

Il s’agit dans ce cas précis uniquement des cabinets d’avocats d’affaire et des SSII.