D. Les enseignements de l’analyse des délocalisations intraurbaines

La plupart des enquêtes abordent également les délocalisations intraurbaines, ainsi que les projets de relocalisation. Ce questionnement est tout à fait justifié : les travaux de J.-P. Delisle et F. Lainé [1996, 1997 et 1998] montrent en effet que la plupart des mouvements d'entreprises ont lieu sur de faibles distances, puisque les trois-quarts des transferts ne franchissent pas plus de vingt-quatre kilomètres. Il apparaît aussi que les déplacements intercommunaux à l’intérieur d’une même métropole constituent un élément important de restructuration, qui vont dans le sens de l'étalement urbain et de la multipolarisation [Delisle, Lainé, 1997]. Par ailleurs, une analyse sectorielle prouve que les services aux entreprises font partie des secteurs les plus mobiles, ce que confirment les enquêtes : selon les cas, entre un tiers et la moitié des établissements se sont délocalisés au moins une fois depuis leur création.