2. Constitution de typologies des communes de la métropole

Nous avons réalisé, au cours de ce travail, plusieurs typologies des communes de l’aire urbaine, afin d'apprécier la nature de leur tissu économique et donc leurs éventuelles spécialisations. Cela consiste à former des groupes ayant une structure “ proche ”, cette dernière étant déterminée au préalable sur la base de la proportion des établissements ventilés soit selon chacun des huit secteurs d’activité (cf. chapitre 3), soit en fonction des différentes catégories de services aux entreprises (cf. chapitre 4).

Puisque les variables sont quantitatives, nous avons chaque fois eu recours, avant de constituer les groupes, à une Analyse en Composantes Principales (ACP), et la typologie a alors été effectuée sur les scores factoriels. Le nombre d’axes significatifs retenus à l’issue de chaque ACP a été déterminé par la méthode du saut de variance [Evrard et al., 1998] : on examine le signe des écarts entre les différences de valeurs propres consécutives, et on recherche le point d’inflexion qui correspond à un changement de signe. Nous avons ensuite utilisé une méthode de classification automatique - la classification par les centres mobiles - qui suppose de choisir au préalable le nombre de groupes. Pour le déterminer, nous avons testé à chaque fois plusieurs valeurs, et retenu la plus adéquate, en veillant notamment à ce que les effectifs des groupes soient autant que possible équilibrés.

Le fait de disposer des données SIRENE à trois dates différentes et non successives va nous permettre de révéler les évolutions spatiales intramétropolitaines, sur la base de comparaisons des volumes d’établissements entre les sous-espaces urbains, ainsi que de leur tissu économique.

Certes, cette approche ne permet pas de comptabiliser finement les arrivées et les départs ce qui aurait pourtant pu donner des indications supplémentaires pertinentes sur les dynamiques à l’oeuvre [Andan et al., 1999 ; Lacour et al., 1998]. Malgré tout, la comparaison des volumes donne quand même, nous semble-t-il, de précieuses indications sur l’attractivité ou au contraire le manque d’attractivité des sous-espaces considérés.