II. Les zones privilégiées de développement des activités économiques en périphérie

Si la quasi totalité des communes périphériques a enregistré une croissance en termes d’établissements entre 1982 et 1996, l’analyse fine de l’évolution des localisations permet de mettre en évidence l'existence de plusieurs pôles particulièrement dynamiques.

A. Une croissance du nombre d’établissements dans la quasi totalité des communes périphériques

La carte 2-5 confirme que l’évolution du volume d’établissements par commune entre 1982 et 1996 a été favorable à l'ensemble des communes de la périphérie, hormis quelques rares exceptions. A proximité du centre, les gains en volume ont été très importants à l’est et au sud, mais également à l’ouest, dont le poids au sein de la métropole s’est renforcé. En périphérie plus lointaine, la croissance a “ suivi ” les principaux axes autoroutiers de pénétration 67 . A proximité des centres secondaires anciens, l’augmentation a été surtout importante dans et autour de L’Isle d’Abeau, en relation avec celle de sa population ainsi que la mise en place de plusieurs zones d'activités. Dans le reste de la couronne périurbaine, la progression a été nettement plus modérée, notamment à Givors, commune d'industrialisation ancienne engagée dans une reconversion assez difficile. Ces résultats montrent que la dynamique des activités a conforté les principaux pôles économiques de la métropole lyonnaise (annexe II-5). Il est intéressant de souligner que les communes situées hors du Grand Lyon et qui ont enregistré la plus forte croissance sur la période se trouvent pour la plupart en bordure de la Communauté urbaine 68 (carte 2-6). Il semble donc que la proximité de cette dernière constitue un facteur favorable, peut-être du fait de l’existence d’économies d’agglomération. On peut également se demander si les coûts fonciers et fiscaux, qui sont moins importants en dehors du périmètre du Grand Lyon, jouent un rôle en la matière. Répondre à ce type de question se révèle délicat et est même impossible à partir des seules données SIRENE. Nous reviendrons sur les raisons de l’attrait spécifique de ces sous-espaces métropolitaines situés à proximité du Grand Lyon dans la troisième partie de ce travail, mais uniquement pour les activités de services aux entreprises, à partir de l'analyse des facteurs de localisations.

Carte 2-5 : Evolution du nombre d’établissements par commune de l’aire urbaine de Lyon entre 1982 et 1996
Carte 2-5 : Evolution du nombre d’établissements par commune de l’aire urbaine de Lyon entre 1982 et 1996
Carte 2-6 : Evolution du nombre d’établissements par commune de l’aire urbaine de Lyon (hors Grand Lyon) entre 1982 et 1996
Carte 2-6 : Evolution du nombre d’établissements par commune de l’aire urbaine de Lyon (hors Grand Lyon) entre 1982 et 1996
Notes
67.

Ils sont figurés sur la carte 2-2 au chapitre 1.

68.

Cela n’est pas dû à leur taille car, mis à part Genas qui dépasse 10 000 habitants, il s’agit de communes de petite taille (entre 2 000 et 5 000 habitants), comparables à celles situées en plus lointaine périphérie, où la croissance apparaît pourtant nettement plus modérée.