B. Des taux communaux de services aux entreprises particulièrement hétérogènes

La proportion d’établissements de services aux entreprises par commune en 1996 s’avère largement hétérogène, comme l’indique la carte 2-9. Cette dernière confirme l'existence d'une spécificité en la matière pour les communes-centre : le secteur représente en effet 18,1% des établissements à Lyon, et 16% à Villeurbanne, contre environ 8% en moyenne dans la métropole (11,8% dans le pôle urbain hors centre et seulement 7,3% en couronne périurbaine).

Carte 2-9
Carte 2-9 : Proportion d’établissements de services aux entreprises par commune de l’aire urbaine de Lyon en 1996

Les communes de la proche banlieue ouest se distinguent elles aussi, puisque la proportion d’établissements de services aux entreprises y est même encore plus élevée qu’elle ne l’est au centre : elle atteint ainsi 25,5% à Lissieu, 26,9% à Ecully, et 28% à Charbonnières les Bains. Seule la commune de Veyssilieu offre un pourcentage supérieur (32%), mais en fait peu intéressant dans la mesure où il s’agit d’une commune de petite taille, qui ne compte que 19 établissements en 1996, même si près du tiers sont des services aux entreprises. La même remarque vaut pour les quelques autres petites communes, situées en bordure de l’aire urbaine (comme Riverie), et dont le taux de services aux entreprises est, pour les mêmes raisons, peu significatif.

Cette carte 2-9 met du reste en évidence la nette opposition qui existe entre les proches banlieues est et ouest de Lyon : les communes de l’est, y compris les plus importantes, comptent une assez faible proportion de services aux entreprises, tandis que celles de l’ouest, même celles de petite taille comme Lissieu (environ 3 000 habitants en 1999), se distinguent par une nette spécialisation dans ce secteur. Hors du pôle urbain, le taux moyen est faible (7,3%), mis à part à L’Isle d’Abeau (11,4%) et dans quelques communes proches.

Ces résultats montrent aussi que la proportion de services aux entreprises au sein de la périphérie de la métropole lyonnaise ne dépend pas directement de la taille de la commune, contrairement à ce qui prévaut au niveau interurbain (cf. introduction générale). Ils révèlent l’existence d’une zone très localisée, correspondant à peu près au pôle ouest (cf. chapitre 2), qui se distingue par une spécialisation particulière dans ce secteur, tandis que l’est lyonnais, de tradition industrielle, apparaît en effet largement moins bien doté.

Ces remarques nous amènent à effectuer une typologie des communes de la métropole, de manière à préciser leurs spécificités respectives, et à mettre en évidence des sous-espaces homogènes.