Partie 3
Les logiques de la localisation intramétropolitaine des services aux entreprises

Introduction

Des éléments tels que la nature de la relation de service 88 , le niveau de qualification des employés, l’importance de l’externalisation de certaines tâches, la surface de l’établissement, ou encore les coûts liés à la localisation ne peuvent être appréhendés correctement à partir des seules données fournies par SIRENE. Ces dernières ne permettent pas non plus d'expliquer les différences observées en termes de niveau de centralité entre les onze catégories de services aux entreprises, ni de déterminer avec précision les avantages respectifs des différents sous-espaces métropolitains

Pour ces différentes raisons, la mise en place d’enquêtes auprès d’établissements nous est apparue indispensable. Notre objectif était de disposer d’un échantillon conséquent et d’obtenir des renseignements précis sur les établissements et les raisons de leur localisation, et ce dans un laps de temps “ raisonnable ”. Ces considérations nous ont conduit à opter pour des enquêtes par voie postale. L’une d’elles a été effectuée par nous-mêmes 89 , l’autre par l’Agence d’Urbanisme de Lyon 90 , selon une même méthodologie et à partir d’un questionnaire élaboré par nos soins, que nous présentons dans le premier chapitre. La confrontation entre les caractéristiques des 310 établissements ainsi questionnés et leur implantation effective est l’occasion, dans ce même chapitre, d’évaluer l’impact de paramètres potentiellement importants (telle l'aire de marché) sur les stratégies spatiales intraurbaines. Le deuxième chapitre est consacré à l’analyse spécifique des facteurs de localisation. Ces derniers se révèlent très hiérarchisés, et permettent non seulement de mieux comprendre les comportements de chacun des groupes de la typologie mais aussi de mettre en évidence les avantages comparatifs des cinq sous-espaces métropolitains qui ont été identifiés dans la partie précédente. Enfin, nous nous penchons, dans le troisième et dernier chapitre, sur les délocalisations intraurbaines récentes 91 . Notre objectif est de répondre aux interrogations suivantes. Quelle est l’importance des ces transferts spatiaux ? Quelles sont les motivations des établissements, et en quoi précisent-elles les facteurs de localisation ? Quel est le rôle de ces délocalisations dans la structuration globale de la métropole lyonnaise ? Permettent-elles de préciser notamment les logiques de périphérisation des services aux entreprises ?

Notes
88.

Qui désigne les interactions entre le prestataire et le client (cf. partie 1).

89.

Par commodité, notre enquête sera désignée par la suite en tant qu’enquête du LET (Laboratoire d’Economie des Transports), par opposition à celle conduite par l’Agence d’Urbanisme.

90.

Cf. [Agence d’Urbanisme de Lyon, 1999-a et 1999-b].

91.

Datant de moins de dix ans.