2. Un découpage de la métropole en cinq sous-espaces spécialisés

L’analyse spatiale se doit de dépasser la seule dichotomie centre/périphérie, afin de mieux correspondre à la réalité, plus complexe, de la structure intramétropolitaine. C’est pourquoi nous avons choisi de découper la métropole en cinq sous-espaces, à savoir le centre plus quatre zones périphériques, sur la base des résultats obtenus en deuxième partie. Ces cinq sous-espaces métropolitains sont précisément les suivants (en gras est indiquée leur dénomination dans les tableaux et cartes) :

Les quatre premiers sous-espaces constituent ce que nous appellerons, dans la suite du texte, la proche agglomération lyonnaise.

Au total, l’échantillon des 310 établissements concerne 45 communes différentes, comme l’indique la carte 3-1. Le nombre de questionnaires à l’ouest apparaît supérieur à celui du sous-espace de l’est, conformément à ce que nous avons mis en évidence dans la partie précédente.

Tableau 3-3 : La répartition des établissements enquêtés entre les cinq sous-espaces de la métropole lyonnaise
  centre ouest prox centre est reste métropole total
nb de questionnaires 197 42 25 29 17 310
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon
Carte 3-1 : Les communes de l’échantillon d’étude par type de sous-espace
Carte 3-1 : Les communes de l’échantillon d’étude par type de sous-espace

Les cinq sous-espaces ainsi déterminés offrent de surcroît des spécialisations différentes en termes de nature des services aux entreprises enquêtés, spécialisations qui correspondent relativement bien à celles mises en évidence dans la deuxième partie (tableau 3-4). Ainsi, les communes du centre et de l’ouest offrent une forte proportion d’établissements juridiques (moins élevée toutefois pour le centre qu'elle ne l'est en réalité), d’informatique de haut niveau, de conseil et d’études de marché, mais peu de prestations banales. Les communes tertiaires diversifiées (prox centre) accueillent une part relativement importante d’activités d’intérim, de conseil et d’études techniques. Les communes industrielles se caractérisent par une forte présence d’études techniques, d’administration d’entreprises et de prestations banales. Dans les communes du reste de la métropole, les établissements de conseil et d’études de marché sont en revanche sur-représentés par rapport à ce qu’a montré la deuxième partie.

Tableau 3-4 : La nature des services aux entreprises enquêtés pour chacun de sous-espaces
  jurid archi pub intérim compta infosup conseil serv techn adm presta total
centre 4,6% 6,1% 7,6% 5,1% 7,1% 19,3% 15,3% 8,1% 15,2% 3,5% 8,1% 100%
ouest 4,8% 0% 11,9% 2,4% 4,8% 19% 23,7% 2,4% 28,6% 2,4% 0% 100%
prox centre 0% 3,7% 14,8% 7,4% 7,4% 0% 18,5% 7,4% 25,9% 3,7% 11,2% 100%
est 0% 3,7% 25,9% 3,7% 0% 3,7% 11,1% 0% 22,2% 11,1% 18,6% 100%
reste métropole 0% 0% 5,9% 5,9% 11,8% 5,9% 29,4% 17,6% 17,6% 0% 5,9% 100%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon

Ces deux enquêtes permettent de couvrir de façon satisfaisante l’ensemble du territoire de l’aire urbaine de Lyon. Les différences entre les deux questionnaires, en particulier au niveau des facteurs de localisation, compliquent quelque peu leur analyse, et impliquent, dans certains cas, de raisonner soit sur l’un soit sur l’autre des deux échantillons. Mais, fort heureusement, la majorité des questions est commune.