A. L’accès à une main d’oeuvre qualifiée

Les facilités de recrutement d’une main d’oeuvre qualifiée sont très peu valorisées quelle que soit l’activité, mis à part l’intérim qui s’y déclare logiquement plus sensible (note de 1,9 contre 1,4 en moyenne). En effet, ce secteur a besoin de trouver en permanence des candidats dont le profil corresponde aux demandes spécifiques des clients.

Par ailleurs, il existe peu de différences entre les sous-espaces métropolitains (tableau 3-21) : seuls les établissements centraux ont tendance à mieux noter ce facteur (1,6 contre 1,4 en moyenne), tout spécialement dans le centre d’affaires de la Part-Dieu (où la note moyenne est de 2). Ce résultat est à relier avec le fait que les établissements des communes-centre accueillent pour la plupart une plus forte proportion de cadres : 54% contre 50,2% pour l’ensemble des établissements, et surtout 63,5% dans le centre d’affaires de la Part-Dieu. Ce pourcentage est nettement plus faible dans les communes industrielles de l’est (37,1%) ainsi que dans le reste de la métropole (38,4%), où sont plutôt localisés des activités plus banales : le taux de cadres est en effet particulièrement élevé pour l’informatique de haut niveau (66%) ainsi que le conseil et les études de marché (65,5%) (annexe III-7). En réalité, les cadres habitent surtout certains arrondissements lyonnais et l’ouest de la métropole (annexe III-8), et le jugement des répondants sur les facilités de recrutement d’une main d’oeuvre qualifiée semble plutôt relever de leurs contraintes en la matière, c’est-à-dire de la proportion de cadres qu’ils emploient, que du niveau d’adéquation entre leur localisation intramétropolitaine et l’habitat des cadres. Au demeurant, où que soit localisé l’établissement, mis à part peut-être dans le reste de la métropole, on peut penser que recruter une main d’oeuvre qualifiée ne pose pas véritablement de problème, compte tenu du fait que la plupart des personnes ont accès à un moyen de locomotion. D’ailleurs, les employeurs ne se soucient pas du transport de leurs employés, comme le montre le peu de poids accordé au facteur “ proximité/accessibilité au lieu de résidence des employés ” (tableau 3-18).

Tableau 3-21 : Sensibilité aux facilités de recrutement d’une main d’oeuvre qualifiée pour chacun des cinq sous-espaces de la métropole lyonnaise
  centre ouest est prox centre reste métropole ensemble
facilités de recrutement MO qualifiée 1,6 1,2 1,1 1,1 1,3 1,4
** pas important = 1, assez important = 2, important = 3, très important = 4
MO = main d’œuvre
test de Fisher significatif au seuil de 5%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon