A. Les aspects qualitatifs

La qualité des locaux est jugée “ importante ” ou “ très importante ” par 69% des répondants, ce qui en fait le premier facteur pris en considération dans les deux enquêtes (tableau 3-18). Son niveau d'appréciation est indépendant de celui du coût réel (d'achat ou de location), ou encore du coût au m². Les secteurs de la publicité, de l'informatique de haut niveau et du conseil, des études de marché ainsi que de l'architecture s'y déclarent particulièrement sensibles, les moins concernés étant l'administration d'entreprises et l'intérim. Ce facteur apparaît de surcroît logiquement nettement plus valorisé au centre et dans les communes à base tertiaire (ouest et prox centre), où l'offre est de meilleure qualité que dans les communes industrielles (est) ou encore dans celles de la zone la plus périphérique de la métropole (reste métropole).

Le cadre de vie vient ensuite. Les activités juridiques, et surtout les architectes y sont particulièrement attentifs. Cet élément est par ailleurs particulièrement bien noté dans les communes de l’ouest lyonnais, où l’accent est effectivement mis par les responsables locaux sur la qualité de l’environnement, comme la présence d’espaces verts. Il semble donc que cette politique soit perçue positivement, et constitue un élément du choix spatial non négligeable.

La qualité des prestations est “ importante ” ou “ très importante ” pour un peu plus de 43% des personnes enquêtées. L’informatique de haut niveau, les activités juridiques ainsi que le conseil et les études de marché y sont très sensibles, et c’est dans les communes-centre que cet élément, tous secteurs confondus, obtient la note la plus élevée.

Le prestige de l’adresse est globalement assez peu pris en compte, si ce n’est par des services haut de gamme comme les architectes, le conseil et les études de marché, ainsi que l’informatique de haut niveau. Ce critère est en outre lui aussi quasi exclusivement valorisé par des établissements centraux, plus particulièrement ceux de Lyon (note de 2,1 contre 1,1 à Villeurbanne) et tout spécifiquement de la Part-Dieu (note de 2,3). Ailleurs, il a très peu d’importance.

Ces résultats confirment le fait que le centre historique est souvent associé à une offre de qualité et de prestige, mais qu’il est néanmoins désormais concurrencé en la matière par d’autres sous-espaces, tout particulièrement les communes de l’ouest lyonnais. Il s’agit même très vraisemblablement d’un élément important d’explication de la concentration de services de haut niveau dans ces communes.

Tableau 3-30 : Sensibilité aux facteurs relatifs aux aspects qualitatifs de la localisation par secteur de services aux entreprises
  qualité des locaux qualité des prestations prestige quartier passant* cadre de vie
jurid 2,6 2,5 1,8 1,5 2,6
archi 3,3 2,2 2,2 1,4 3,1
pub 3,1 1,8 1,3 1,1 1,9
interim 2,3 2,1 1,7 1,9 2,2
compta 2,6 2,2 1,5 1,2 2,2
infosup 2,8 2,7 1,8 1,1 2,3
conseil 2,9 2,4 1,9 1,2 2,2
serv 2,7 2,2 1,7 1,1 2,2
techn 2,7 2 1,5 1,1 2,3
adm 2,1 1,7 1,4 2 2,2
presta 2,6 1,7 1,6 1,4 2,2
ensemble 2,8 2,2 1,7 1,2 2,4
* enquête LET seulement
test de Fisher significatif au seuil de 5% sauf pour les valeurs en italique
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon
Tableau 3-31 : Sensibilité aux facteurs relatifs aux aspects qualitatifs de la localisation pour chacun des cinq sous-espaces de la métropole lyonnaise
  centre ouest est prox centre reste métropole ensemble
qualité des locaux 2,8 2,9 2,3 2,8 2,5 2,8
qualité des prestations 2,4 2,2 1,4 1,6 1,8 2,2
prestige 1,9 1,4 1,1 1,1 1,1 1,7
quartier passant* 1,2 1,3 1,3 1,1 1,3 1,2
cadre de vie 2,4 2,7 1,5 2,4 2,3 2,4
* enquête LET seulement
test de Fisher significatif au seuil de 5% sauf pour les valeurs en italique
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon