Une question, commune aux deux questionnaires, s’intéressait aux interlocuteurs privilégiés lors de la recherche d’un site 116 . Le tableau 3-34 révèle que plus de 70% des établissements interrogés ont eu recours à des professionnels de l’immobilier d’entreprise. L’enquête du LET demandait en outre de hiérarchiser ces contacts, et c’est effectivement celui avec les professionnels de l’immobilier d’entreprise qui est considéré comme le plus déterminant dans la grande majorité des cas. Seulement le cinquième des répondants déclarent en revanche avoir eu affaire à des acteurs publics locaux : 11,5% ont contacté la mairie ou le service économique de la commune où ils se sont implantés, 9,2% la Chambre de Commerce de Lyon ou ses divers services, et seulement 3,4% la Communauté Urbaine de Lyon, qui de fait s’occupe principalement des établissements de grande taille ou ayant une activité polluante [Bélanger, 1997]. Ces résultats dénotent le faible impact des structures mises en place par les collectivités locales. Un peu plus de 10% des établissements ont par ailleurs rencontré des entrepreneurs déjà installés sur le site. Enfin, 17,2% des enquêtés ont eu d’autres types de contacts que ceux précédemment cités : la plupart du temps, ils expliquent s’être débrouillés par eux-mêmes pour trouver une localisation adéquate.
professionnels de l’immobilier d’entreprises | CCI | Grand Lyon | mairie ou service économique | autres entreprises du site | autres | |
proportion d’établissements | 72,7% | 9,2% | 3,4% | 11,5% | 10,7% | 17,2% |
CCI = Chambre de Commerce et d’Industrie Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon (le total en ligne est supérieur à 100% car plusieurs réponses étaient possibles) |
Les modes de recherche du site s’avèrent relativement différents selon le sous-espace d’implantation (tableau 3-35). Au centre et dans les communes du pôle ouest, le recours aux professionnels de l’immobilier d’entreprise est particulièrement répandu, tandis qu’il est tout à fait restreint dans le reste de la métropole. A sein de ce dernier, la commercialisation des sites est en effet sujette à moins d’enjeux ou de programmes d’investissements privés. Nous constatons parallèlement que le recours à la mairie et à son service économique y sont nettement plus fréquents qu’ailleurs, de même que la recherche personnelle (catégorie “ autres ”), ou encore les contacts avec d’autres entrepreneurs.
professionnels de l’immobilier d’entreprises | CCI | Grand Lyon | mairie ou service économique | autres entreprises du site | autres | |
centre dont Part-Dieu dont hors Part-Dieu |
78,3% 78,9% 77,9% |
8,4% 9,8% 7,3% |
3% 2,8% 3,1% |
6% 4,2% 7,4% |
8,4% 7% 9,5% |
18,7% 15,5% 21% |
ouest | 76,3% | 7,9% | 2,6% | 13,1% | 15,8% | 10,5% |
est | 63,6% | 13,6% | 9,1% | 18,2% | 4,5% | 22,7% |
prox centre | 63,6% | 9,1% | 4,5% | 18,2% | 9,1% | 18,2% |
reste métropole | 23,1% | 15,4% | 0% | 38,5% | 38,5% | 23,1% |
ensemble | 72,7% | 9,2% | 3,4% | 11,5% | 10,7% | 17,2% |
CCI = Chambre de Commerce et d’Industrie Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon (le total en ligne est supérieur à 100% car plusieurs réponses étaient possibles) |
Ce chapitre permet de mieux comprendre mais aussi de différencier les stratégies de localisation intramétropolitaine de chacun des onze secteurs de services aux entreprises. Il apporte également des éléments concernant les logiques qui prévalent au choix de tel ou tel sous-espace. Un des aspects originaux de notre travail est notamment d’introduire comme élément stratégique la géographie de l’aire de marché, plus précisément de distinguer entre les établissements locaux et ceux qui sont plutôt exportateurs.
L’analyse des délocalisations va nous conduire, tout au long du chapitre suivant, à préciser certains de ces éléments, et à nous interroger sur le rôle des transferts spatiaux sur les restructurations intramétropolitaines, notamment la dynamique de périphérisation des services aux entreprises.
Les établissements pouvaient donner plusieurs réponses.