CHAPITRE 3
LES ENSEIGNEMENTS DES DELOCALISATIONS INTRAMETROPOLITAINES

A partir des enquêtes, deux types de délocalisations peuvent être distingués. Il s’agit tout d’abord des mouvements interurbains, c’est-à-dire effectués depuis l’extérieur de la métropole lyonnaise. Ils s’avèrent en fait particulièrement rares, puisqu’ils représentent à peine 4% des mouvements engagés sur la période récente (1989-1999). Les services aux entreprises préalablement implantés dans une autre agglomération sont très peu nombreux, ce qui confirme d’ailleurs les résultats obtenus par N. May [2000-a] concernant les cabinets d’avocats d’affaires et les SSII de Bordeaux et de Lille. Dans la très grande majorité des cas, l’implantation de services aux entreprises dans une métropole résulte donc directement d’un processus de création, ce qui est à mettre en relation avec le très fort dynamisme de ce secteur. L’analyse peut se porter ensuite sur les délocalisations intramétropolitaines. Les enquêtes permettent de distinguer entre l’ensemble des mouvements de ce type, à partir de la comparaison entre la date de la première implantation dans l’aire urbaine et celle de l'installation sur le site actuel 117 , et les mouvements plus récents, c’est-à-dire datés de moins de dix ans : seuls ces derniers ont fait l’objet d’un questionnement approfondi. Ils nous intéressent donc tout spécifiquement dans ce chapitre : en particulier, l'examen des facteurs de délocalisation permet de mieux cerner les avantages et les désavantages des différents sous-espaces métropolitains.

Après avoir décrit les caractéristiques des mouvements intraurbains récents, principalement sur les plans géographique et sectoriel (I), nous effectuons une analyse approfondie des liens qui existent entre les facteurs de délocalisation et les territoires de départ et de destination (II). Enfin, l’évocation des projets de relocalisation à l’horizon de cinq ans nous permet de développer une vision quelque peu prospective du devenir des implantations au sein de la métropole lyonnaise, qui révèle d’ailleurs une certaine permanence des tendances antérieures (III).

Notes
117.

Ce repérage n’est cependant possible que dans l’enquête du LET.