A. Des différences en termes de taux de mobilité

Au centre mais aussi dans les trois sous-espaces de la proche périphérie, les taux de mobilité sont très supérieurs, à celui du reste de la métropole, qui est de seulement 23,5% (tableau 3-36). Dans ces communes éloignées du centre, les créations pures sont largement privilégiées, et la mobilité restreinte, notamment parce que la proportion de propriétaires y est plus élevée, or ces derniers sont un peu moins mobiles que les locataires. Cela est logique car le fait d’être locataire induit un engagement réduit par rapport au site et donc des coûts de délocalisation - non seulement monétaires mais aussi psychologiques - plus restreints que dans le cas où l’établissement possède ses locaux [Gibour, Stéphan, 1997]. Au sein de la proche périphérie, les communes de l’ouest se distinguent en outre par un taux de délocalisation particulièrement élevé, puisqu’il dépasse 80%.

Tableau 3-36 : Proportion de délocalisations intraurbaines récentes pour chacun des cinq sous-espaces de la métropole lyonnaise
  centre ouest est prox centre reste métropole ensemble
nb d’établissements délocalisés 115 33 17 16 4 185
taux de délocalisation 57,9% 80,9% 63% 59,3% 23,5% 59,6%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon

Les secteurs les plus mobiles (tableau 3-37) sont non seulement les activités juridiques, où plus de 80% des établissements enquêtés ont déménagé au sein de la métropole au moins une fois au cours des dix années écoulées, mais aussi la publicité, ainsi que le conseil et les études de marché. L’administration d’entreprises et les services divers présentent les plus faibles taux de délocalisation. Les seules données de ces enquêtes n’expliquent que partiellement ces différences : elles seront précisées lors de l’analyse des facteurs de délocalisation.

Tableau 3-37 : Proportion de délocalisations intraurbaines récentes par secteur de services aux entreprises
secteur d’activité nb d’établissements délocalisés taux de délocalisations
jurid 9 81,8%
archi 8 57,1%
pub 24 75%
interim 8 53,3%
compta 11 55%
infosup 25 52,1%
conseil 38 71,7%
serv 9 40,9%
techn 36 62,1%
adm 5 41,7%
presta 12 48%
ensemble 185 60%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon