C. déménagements majoritairement effectués dans un contexte de croissance de l’activité

Deux questions ouvertes concernaient les changements éventuels intervenus, à l’occasion du changement de localisation, au niveau de la nature et du volume des activités de l’établissement, ainsi que des modes d’organisation du travail.

Seuls 10% des répondants indiquent avoir effectué une modification effective de leur activité. Il s’agit soit d’une augmentation du volume de l’activité existante (un tiers des réponses), soit de l’introduction (ou de la suppression, mais seulement dans un cas) d’une nouvelle activité (deux-tiers des réponses). En réalité, 67,2% des établissements qui se sont délocalisés à l’intérieur de la métropole lyonnaise ont connu une augmentation de leur chiffre d’affaires au cours de l’année qui a suivi leur déménagement (et 54,8% pendant l’année précédente). Une hausse des effectifs s’est produite pour 52,1% d’entre eux (45,1% l’année précédente) (tableaux 3-39 et 3-40). Les secteurs pour lesquels la délocalisation correspond le plus souvent à une phase d’expansion sont la publicité, l’informatique de haut niveau et l’intérim. Un changement d’implantation va donc généralement de pair avec un contexte de croissance : l’analyse des raisons du transfert nous permettra par la suite de préciser cette relation.

Par ailleurs, près du tiers des établissements ont effectué, à l’occasion du changement de localisation, des modifications concernant l’organisation des tâches, mais elles s’avèrent en fait rarement radicales ou stratégiques. Il s’agit dans 25% des cas d'une réorganisation des bureaux, afin de gagner en confort et en fonctionnalité, dans 20% de l’introduction ou du développement de l’informatisation, dans 15,5% d’un regroupement ou au contraire d’une séparation d’avec un autre établissement de l’entreprise, tandis que 10% des répondants font état réductions des temps de déplacement professionnels (rapprochement avec un client ou un fournisseur, ou encore meilleure organisation logistique) voire de déplacements domicile/travail (meilleures possibilités d’utilisation des transports en commun ou même de la bicyclette).

Tableau 3-39 : Nature des évolutions dans l’année précédant une délocalisation intraurbaine
  augmentation diminution stabilité non réponse
effectif 45,1% 7% 45,7% 2,2%
chiffre d’affaires 54,8% 7,5% 33,3% 4,4%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon
Tableau 3-40 : Nature des évolutions dans l’année suivant une délocalisation intraurbaine
  augmentation diminution stabilité non réponse
effectif 52,1% 4,3% 40,3% 3,3%
chiffre d’affaires 67,2% 3,8% 23,6% 5,4%
Sources : enquêtes LET et Agence d’Urbanisme de Lyon