Conclusion générale

Les services aux entreprises constituent un élément essentiel du processus de métropolisation, c’est-à-dire de polarisation sélective en faveur de certaines grandes villes. L’hypothèse à la base de notre travail était que leurs comportements de localisation au sein même des métropoles exerçaient une influence déterminante et spécifique sur le développement de structures multipolaires, le renouvellement du rôle du centre historique, voire l’exercice même de la centralité urbaine.

Partant du constat que les modèles et les études permettent relativement mal d’expliquer les stratégies spatiales de ce secteur, et notamment le fait que certaines catégories d’activités s’implantent de façon croissante en périphérie, nous avons orienté notre recherche selon les deux questions suivantes : quel est le rôle des services aux entreprises dans les restructurations intraurbaines ?, et quels sont les facteurs qui expliquent leurs comportements de localisation ?

Pour répondre à ces interrogations, nous avons privilégié une approche empirique. Elle a porté sur la métropole lyonnaise, sur laquelle nous disposions, outre l’expérience de travaux antérieurs menés au sein du LET, de données adaptées à notre problématique, couvrant de surcroît une période relativement longue. Ces données nous ont permis de conduire une analyse dynamique de l’évolution de l’implantation des services aux entreprises depuis le début des années quatre-vingt, et d'en déduire une typologie originale du secteur. Nous avons alors mis en place, en partenariat avec l’Agence d’Urbanisme de Lyon, une importante enquête auprès d’établissements. Les résultats révèlent l’influence de la nature de la relation de service et de l’étendue de l’aire de marché sur le choix d’une localisation. Ils permettent également d’expliquer l’attrait toujours important du centre historique, et corrélativement de révéler les avantages respectifs d’un certain nombre de sous-espaces périphériques.