A. Travailler sur les espaces les plus périphériques

A partir des résultats statistiques obtenus dans la deuxième partie, et afin de donner une dimension spatiale au traitement des enquêtes, nous avons découpé la métropole en cinq sous-espaces. Si quatre nous paraissent tout à fait judicieux, le cinquième, qui agrège l’ensemble des communes de la périphérie lointaine (le “ reste de la métropole ”) est éminemment plus discutable, d’autant plus que nous avons montré qu’il existait en son sein des différences relativement importantes en termes de taille et de spécialisation des communes. Nous ne disposions toutefois pas d’un volume de questionnaires suffisant pour prendre en compte correctement ces éléments. Un prolongement intéressant consisterait à analyser de façon fine ce sous-espace métropolitain, dont les évolutions ont vraisemblablement des conséquences essentielles pour l’ensemble de la métropole lyonnaise. Il serait notamment pertinent de déterminer si les plus grandes communes, qui sont proches de centres secondaires anciens situés hors du périmètre de l’aire urbaine, développent des liens avec ces centres ou plutôt avec la métropole lyonnaise.

Il conviendrait plus généralement d’approfondir l’analyse des relations entre les différents sous-espaces, en définissant de nouveaux indicateurs visant à apprécier leur niveau de dépendance ou au contraire d’autonomie vis à vis du centre historique, ce qui permettrait de statuer sur le devenir à moyen et long terme du rôle de ce dernier à l’échelle de la métropole, et donc sur la nature et les conséquences du processus de multipolarisation.