L’olfaction

La perception des odeurs : un avantage à l’affect ?

Les recherches en psychologie cognitive, dans le passé, portaient peu d’attention à la modalité olfactive. Aujourd’hui, les relations entre le système olfactif, la mémoire et la cognition sont largement étudiées (Jehl, 1994; Holley, 1996a, 1996b, 1997, 1999). L’espèce humaine possède une bonne capacité à détecter les odeurs et à les discriminer, mais rencontre des difficultés à les nommer (Richardson & Zucco, 1989; Doty, Shaman, Appelbaum, Giberson, Siksorski & Rosenberg, 1984; Doty, Appelbaum, Zusho & Settle, 1985 ; Rouby, Chevalier, Gautier & Dubois, 1997). Ces difficultés, qui proviennent d’une pauvreté du langage spécifique de l’odeur, montrent que les processus linguistiques jouent un rôle limité dans les processus olfactifs, alors que le facteur hédonique semble être d’une importance considérable (Schaal, 1997).

Nous tenterons dans la suite de cette présentation de diviser le problème de la perception affective en olfaction en plusieurs parties. Nous poserons la question de savoir comment sont organisés les affects en olfaction. Nous tenterons également d’aborder la question des différences entre odeurs agréables et désagréables. Mais avant cela, nous proposons de définir les principales structures cérébrales impliquées dans la perception des odeurs. Ceci servira de base pour la suite.