Evaluations des visages pour chaque descripteur

Pour chacun des descripteurs, nous avons mené une ANOVA à 4 facteurs. Les facteurs pris en compte sont : l’odeur (2 : florale, fruitée), les instructions (2 : non avertis, avertis), le sexe (2 : homme, femme) et l’environnement (2 : odorisé, non odorisé). Les résultats sont développés ci-dessous pour chacun de ces critères ou descripteurs.

Le critère «attirante»

L’ANOVA à 4 facteurs indique une tendance à l’effet de l’environnement parfumé (F[1,70] = 3.405, p = 0.069). De plus l’interaction entre les facteurs parfumage et sexe du sujet s’est révélée presque significative (F [1,70] = 3.501, p = 0.066). Des comparaisons de moyennes montrent que l’effet de l’environnement parfumé est significatif lorsque les observateurs – juges sont des femmes (t = -2.680, p = 0.011). L’effet n’est pas significatif chez les observateurs – juges de sexe masculin (voir figure 15).

Le critère «sexy»

L’analyse statistique indique un effet du facteur instructions (F[1,70] = 1.070, p = 0.026). Cet effet se traduit de la manière suivante : les observateurs – juges (hommes et femmes) évaluent à la baisse les visages féminins (parfumés et non) lorsqu’on leur dit qu’une odeur est susceptible d’être diffusée pendant l’expérience. De plus, une tendance non significative est montrée concernant l’effet de l’environnement parfumé (F[1,70] = 2.831, p = 0.097). Cette tendance est illustrée figure 15.

Le critère «intelligente»

Un effet du facteur sexe est démontré (F[1,70] = 7.049, p = 0.010). Cela se traduit par le fait que lorsque l’observateur – juge est de sexe masculin, il évalue moins bien les visages féminins sur le critère d’intelligence. On montre également une interaction significative entre les facteurs environnement parfumé, instructions et sexe de l’observateur (F[1,70] = 4.405, p = 0.039). Les comparaisons de moyennes a posteriori indiquent une seule différence significative qui concerne les hommes avertis de la diffusion du parfum. En effet, lorsque les observateurs – juges sont des hommes avertis de la diffusion du parfum, leurs évaluations sont diminuées lorsqu’ils visualisent des visages féminins dans un environnement parfumé par rapport à des visages féminins présentés dans un environnement non parfumé (t = 3.205, p = 0.005). On peut observer cette interaction figure 15.

Le critère «dominante»

Concernant ce critère (figure 15), l’interaction entre les facteurs environnement parfumé et instructions est significative (F[1,70] = 4.540, p = 0.037). Des analyses a posteriori sur les moyennes indiquent que lorsque les observateurs – juges (hommes et femmes) sont avertis de la diffusion du parfum, alors ils diminuent leurs évaluations sur le critère de dominance pour les visages féminins parfumés (t = 2.624, p = 0.013).

Le critère «plaisante»

Les résultats indiquent une tendance non significative à un effet de l’environnement parfumé sur ce critère (F[1,70] = 3.365, p = 0.071). Cette tendance est illustrée figure 15. Aucune interaction ne s’est révélée significative. Ainsi, les observateurs – juges (hommes et femmes) ont tendance à augmenter leurs évaluations lorsque les visages féminins sont présentés dans un environnement parfumés.

Le critère «sociable»

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Figure 15. Evaluations des visages dans des environnements parfumés et non parfumés réalisées par les sujets féminins et masculins pour chaque descripteur. Nous représentons ici les effets principaux, et interactions significatives, ainsi que les tendances. Pour une analyse plus fine, se référer au paragraphe du descripteur considéré.

On observe un effet du facteur sexe (F[1,70] = 6.263, p = 0.015). Le sens de cet effet est le suivant : lorsque l’observateur – juge est de sexe masculin, alors la note qu’il attribue à un visage féminin est diminuée par rapport à la situation dans laquelle l’observateur – juge est de sexe féminin (voire figure 15).