Conclusions générales et perspectives d’étude

La présente étude avait pour objectif d’étudier les effets d’une odeur agréable sur le jugement affectif de visages féminins, et les corrélats électrophysiologiques de la perception de ces visages. Les résultats fournissent une preuve que l’activité corticale enregistrée sur le scalp et évoquée par un visage, peut être modulée par la présence d’une odeur agréable. Ils vont dans le sens des données revues au début du chapitre.

Les odeurs peuvent notamment diminuer l’activité α (signe d’une activité corticale). En plus de cet effet, les odeurs modulent des potentiels lents comme la CNV ou encore les potentiels évoqués par des stimulations visuelles. Nous avons également noté que les patterns électrophysiologiques induits par des odeurs non détectées étaient différents de ceux observés lors de l’administration d’une odeur largement détectée, et donc consciemment perçue. Les études de neuroimagerie confèrent au thalamus un rôle important dans ce type de perception non consciente.

Les deux études réalisées dans le cadre du GDR s’intéressaient aux effets des odeurs plaisantes sur le jugement porté sur les visages. Qu’en est-il de l’effet des odeurs désagréables ? Induisent-elles des effets inverses ? C’est à ces questions que tentera de répondre la troisième expérience de ce chapitre. Le but de cette expérience était d’étudier les effets des odeurs plaisantes et déplaisantes à l’aide d’un paradigme couramment utilisé en psychologie cognitive : l’amorçage affectif.