Des patterns corticaux différents entre perception d’odeurs agréables vs. désagréables

Des résultats provenant de l’électrophysiologie (Kobal et al., 1992) indiquent l’existence d’un traitement cortical différent entre odeur désagréable (H2S dans ce cas), vs. odeur agréable (vanilline dans ce cas). Les auteurs montrent des différences de latence de l’onde P2, un potentiel positif apparaissant environ 500 ms après la présentation du stimulus olfactif : les réponses à l’H2S ont des latences plus courtes après la stimulation de la narine gauche. A l’opposé, avec la vanilline, les latences étaient plus courtes après une stimulation de la narine droite.

Zald et Pardo (1997), en utilisant la technique TEP, observent des différences hémisphériques dans l’activité sanguine régionale : comparée à une condition contrôle (non odorisée), les odeurs très aversives activaient le cortex orbito-frontal (COF) gauche, et l’amygdale dans les deux hémisphères cérébraux, alors que des odeurs moins désagréables activaient le COF dans les deux hémisphères cérébraux et pas l’amygdale.

L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a également fourni des arguments en faveur d’un traitement différent des odeurs agréables vs. désagréables (Fulbright et al., 1998) : l’aire de Broadman 8 est spécifiquement activée lors de la perception d’une odeur agréable (clémentine).