Problématique de nos travaux

Les résultats des études citées plus haut sont résumées dans la figure 24. On a donc vu que les odeurs désagréables provoquaient l’activation spécifique de certaines régions comme l’amygdale, les odeurs agréables impliquant également des réseaux neuronaux différents. Ces réseaux ont tout de même en commun certaines zones corticales, ce qui permet de les relier. Des réponses autonomes différentes sont obtenues en réponse à la perception d’odeurs.

message URL FIG24.gif
Figure 24. Résumés des conclusions des travaux étudiant les différences dans le traitement et les réponses des odeurs agréables vs. Désagréables

Ainsi, les questions auxquelles nos travaux ont tenté de répondre sont en rapport avec différents aspects de la perception affective des odeurs. Le premier aspect concerne les différences temporelles de traitement entre odeurs agréables et désagréables. Le second aspect est en rapport avec les jugements olfactifs : les différences entre traitement des odeurs agréables et désagréables, sont-elles observées dans tous les types de jugements (perceptifs, affectifs ou cognitifs) ? Enfin, un autre problème concerne les différences que l’on peut observer entre hémisphères stimulés. La question est en fait de savoir s’il existe une spécialisation hémisphérique pour chacun des types d’affects en olfaction, comme c’est peut être le cas en vision (voir théorie de Davidson en introdution).

Ainsi, ce second chapitre tentera de répondre aux questions suivantes :

  1. La perception d’odeurs désagréables implique-t-elle une voie de traitement différente de celle impliquée dans la perception d’odeurs agréables ?

  2. Cette voie est-elle plus rapide ?

  3. Est-ce que les différences de traitement sont observés pour tous les types de jugements ?

  4. Observe-t-on des différences dans le traitement olfactif au sens large, selon la narine stimulée ?

  5. Les traitements des odeurs agréables et désagréables impliquent-ils des hémisphères différents ?

Deux expériences seront présentées. La première était consacrée essentiellement aux questions 1 à 4. La variable mesurée dans ce cas était le temps de réponse. La seconde expérience étudiait les possibles relations entre tonalité hédonique des odeurs et hémisphère cérébral stimulé (question 5). Dans ce cas également les temps de réponses étaient enregistrés.

Avant de présenter ces deux expériences, nous exposons la méthodologie qui nous a permis d’enregistrer les temps de réponses liés à la perception d’odeurs.