Protocole

Le sujet réalisait quatre tâches : une tâche de détection, dans laquelle il devait répondre si oui ou non il avait détecté l’odeur, une tâche d’intensité, dans laquelle il devait dire si oui ou non l’odeur était forte, une tâche hédonique, où il devait dire si oui ou non l’odeur était agréable, et enfin une tâche de familiarité, dans laquelle il devait dire si l’odeur était connue (oui ou non). Le sujet devait fournir une réponse la plus rapide possible à l’aide d’un boîtier de réponse composé de deux boutons : un pour répondre oui, l’autre pour répondre non. L’ordre des tâches était contrebalancé d’un sujet à l’autre. On présentait trois odeurs par tâche. Parmi ces trois odeurs, une était agréable, une désagréable et une neutre. Ce classement hédonique (voir tableau 8) est issu de l’étude de Godinot (1994) sur 40 sujets. Enfin, l’ordre de présentation des odeurs pour chaque tâche était randomisé pour chaque sujet.

Tableau 8. Résultats obtenus à partir des classifications des 12 odorants par 40 sujets selon la valeur hédonique.
Codes CIN MEN ISO THY ACE LIM MAC CDN BUT PYR IVA PHO
Rangs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Dans une même tâche CIN (position 1) était toujours associé avec ACE (positon 5) et BUT (position 9). Les trois autres triplets sont les suivants : MEN-LIM-PYR, ISO-MAC-IVA et THY-CDN-PHO. Il est à noter également que le côté de réponse (oui à gauche ou à droite, et non à gauche ou à droite) était contrebalancé d’un sujet à l’autre, ainsi que la narine stimulée (gauche ou droite). L’intervalle inter stimulus était fixé à 30 secondes.

Pour éviter que le sujet modifie de manière consciente les temps de réactions, les hypothèses de départ ne lui étaient pas dévoilées et l’appareillage d’enregistrement des temps de réaction était disposé de telle manière qu’il ne pouvait pas voir les temps qu’il avait mis pour effectuer la tâche en court. Les instructions données au sujet étaient les suivantes :

‘Vous allez sentir des odeurs les unes après les autres et vous devrez décider si vous détectez l’odeur (oui ou non), ou si elle vous semble forte en intensité (oui ou non), ou si elle vous paraît agréable (oui ou non) ou enfin si elle est connue pour vous (oui ou non).
Afin de perdre le moins de temps possible, il vous sera demandé de flairer le flacon à l’aide des deux narines et de répondre le plus rapidement possible.
Pour fournir votre réponse (oui ou non) vous disposez d’un boîtier de réponse comportant deux boutons. Le bouton de gauche (ou droite) vous permet de répondre oui, et celui de droite (ou gauche) non.
La tâche que vous devrez effectuer vous sera indiquée avant la présentation de chaque odeur.’

Une fois la consigne dictée, l’expérience pouvait débuter. Le détecteur de flairage était placé dans une des deux narines, et l’expérimentateur testait à vide le bon fonctionnement de l’appareil. Ensuite, les odeurs pouvaient être présentées.