Conclusions et perspectives

Ainsi, la différence en temps de réponse entre odeurs agréables et désagréables, spécifique au jugement hédonique, constitue un résultat très intéressant. Il met d’une part en accord les deux expériences rapportées ci-dessus, mais il souligne également la spécificité du jugement hédonique dans la perception des odeurs (Zatorre et al., 2000). On constate aussi que le traitement des odeurs désagréables est facilité en narine droite durant un jugement hédonique. Ce résultat indique que l’hémisphère droit est plus impliqué dans l’affect négatif en olfaction, et est en accord avec la théorie de Davidson citée précédemment (Davidson, 2000a). Enfin, cette spécificité des odeurs désagréables est à mettre en relation avec d’autres études en olfaction chez l’animal et l’Homme qui supposent une voie anatomique distincte impliquant des structures limbiques telles que l’amygdale (Zald & Pardo, 1997 ; Otto et al., 2000) quand les réactions à l’odeur sont aversives.