Expérience 6. Signification des réponses périphériques en olfaction

Objectifs de l’étude

Nous avons vu dans les chapitres précédents que les odeurs provoquaient l’activation de certaines zones cérébrales (Zatorre et al., 1992 ; Sobel et al., 1999) et étaient également responsables de réactions neurovégétatives. Plusieurs expériences indiquent qu’une RED peut être évoquée par la perception d’odeurs (Van Toller et al., 1983 ; Robin et al., 1999 ; Brand, Millot & Henquell, 1999). Certains auteurs s’accordent à dire que l’amplitude de la RED est fonction de la concentration de l’odorant : des odeurs faiblement détectables par les sujets engendrent une RED moins importante que celle provoquée par la même odeur à une concentration facilement détectable (Uryvaev et al., 1986). D’autres auteurs observent que ces variations peuvent être modulées par la tonalité hédonique des odeurs (Alaoui-Ismaïli et al., 1997a, 1997b ; Braüchli et al., 1995). S’il ne peut être contesté que les variations de rythme cardiaque sont modifiées par la tonalité affective des odeurs, les résultats que nous avons présentés auparavant laissent planer le doute quant à la possible variation de la conductance de la peau avec une des dimensions de l’odeur. L’objectif de la présente l’étude sera de rechercher les possibles corrélations entre réponses neurovégétatives (rythme cardiaque et conductance de la peau) et dimensions des odeurs (intensité, éveil, plaisir et familiarité). Ainsi, comme nous l’avons vu plus haut, l’étude tentera de répondre à la question suivante : est-ce que ces variations sont modulées par les représentations perceptives, affectives ou cognitives de l’odeur ?